C'est le dernier cri aux jeux Olympiques de Londres: pour briller dans les piscines, les stades ou sur les courts de tennis, les athlètes féminines arborent des ongles «patriotiques», soigneusement laqués aux couleurs de leur drapeau.

Le jubilé de la reine Elizabeth avait déjà donné lieu en juin à une floraison d'ongles vernis façon Union Jack, arborés par des groupies de la royauté et même une authentique princesse.

Des ensembles spéciaux avaient alors envahi les rayons des salons de manucure, toujours très prisés des Britanniques.

Ces «ongles patriotiques» font désormais aussi fureur sur les sites olympiques. On a vu ainsi la nageuse américaine Missy Franklin, une des révélations de ces JO, essuyer une larme sur le podium de sa main aux ongles rouges et bleus, agrémentés d'une bannière étoilée.

Les photographes n'ont pas manqué non plus d'immortaliser pendant les épreuves de tir au pistolet les ongles tricolores de la Française Céline Goberville ou de sa compatriote Coralie Balmy lors des compétitions de natation.

Chaque fois que la joueuse de tennis allemande Angelique Kerber replaçait quelques mèches folles sous son bandeau à Wimbledon, on ne pouvait manquer ses ongles ornés de bandes noires, rouges et jaunes. Pas plus que ceux bleus, rouges et blancs, façon drapeau tchèque, de Jirina Ptacnikova quand elle empoignait sa perche.

Salon au Village

Ceux en forme d'Union Jack des Britanniques Naomi Folkard et Amy Oliver ne sont pas passés non plus inaperçus lors des épreuves de tir l'arc. Leur compatriote, la nageuse Rebecca Adlington, a quant à elle sorti le grand jeu, avec le drapeau national sur ses ongles et ses orteils.

Plus sobrement, la joueuse de tennis danoise Caroline Wozniacki s'est limité à une croix blanche sur fond rouge à l'annulaire, en forme de clin d'oeil.

Le Village olympique a pourvu à tout, et dispose d'un salon où officient une quinzaine de personnes, spécialement formées pour être en mesure de répondre aux demandes des athlètes des 204 pays participants. Même si les drapeaux britannique et américain semblent, de loin, les plus prisés.

L'endroit est si couru que l'athlète Afia Charles (Antigua & Barbuda) a dû attendre cinq jours pour décrocher un rendez-vous, comme elle l'a raconté dans la presse britannique.

Mais si les ongles «patriotiques» sont incontournables au stade olympique, la mode peut varier d'une compétition à l'autre.

L'an dernier, lors des Mondiaux d'athlétisme à Daegu, en Corée du sud, «c'était les tatouages temporaires et nous, nous avions des trèfles (le symbole de l'Irlande) sur le ventre», a expliqué sur la chaîne SkyNews l'athlète irlandaise Claire Bergin.

Cette fois, elle s'est fait vernir les ongles aux couleurs de son pays, sans oublier un dessin des anneaux olympiques: «ça aide aussi à passer le temps quand vous attendez une compétition», assure-t-elle.