Le géant français des cosmétiques L'Oréal a versé 1,2 million de dollars à L'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA) pour contribuer au développement d'une alternative aux tests cliniques sur les animaux, ont annoncé lundi les deux partenaires.

L'EPA a développé un système de tests cliniques appelé ToxCast, qui permet d'identifier les composants chimiques d'un produit et leur éventuelle toxicité, et les fonds alloués par L'Oréal permettront d'étudier si ces tests peuvent être utilisés plus largement.

«En raison des coûts élevés et du temps que prennent les essais sur les animaux, l'éventuelle toxicité de nombreux composants chimiques en circulation n'a pas été évaluée en détail», explique dans un communiqué David Dix, l'un des responsables de l'EPA.

«ToxCast est capable d'identifier rapidement des milliers de composants chimiques grâce à des centaines de tests, et fournit des résultats fiables pour plusieurs types de toxicité», poursuit M. Dix.

Outre sa contribution financière, L'Oréal va fournir des informations sur les produits chimiques utilisés dans ses cosmétiques, «élargissant l'éventail des types de composants étudiés par ToxCast et utilisés» par l'industrie, selon le groupe.

«L'EPA comparera les résultats de ToxCast et les données de L'Oréal pour déterminer si la fiabilité et la pertinence (des résultats) sont suffisantes pour publier des estimations (sur l'éventuelle toxicité) des composants chimiques des cosmétiques», selon le communiqué.

De nombreux chercheurs affirment que les traitements de maladies telles que le diabète et la polio ont été possibles grâce aux tests sur les animaux, actuellement utilisés dans la recherche sur les hépatites, le sida et les cellules souches.

Mais les défenseurs des animaux continuent à critiquer les laboratoires utilisant des animaux pour développer médicaments et vaccins, les exhortant à trouver des solutions.