En décembre, 31 des 150 adresses de l'avenue Laurier Ouest ont organisé, pour la première fois, une journée intitulée Événement shopping Laurier. L'occasion rêvée de vous parler de deux boutiques de mode, situées entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Hutchison: Lyla et Ça va de soi.

La tournée des boutiques de l'avenue Laurier Ouest nous a permis de faire le point sur cette destination mode. Verdict? On a compté pas moins de 50 boutiques majoritairement destinées aux femmes, dont Henriette, la mythique adresse multimarque haut de gamme, Billie, la branchée très connue des plus jeunes, Une île en Amérique, la petite nouvelle du quartier qui fait la promotion de la création québécoise, et les prestigieuses boutiques pour enfants Jacadi et Les enfants Deslongchamps. Sans oublier les magasins pour hommes: Michel Brisson, Pierre Jean Jacques...

«C'est une destination ultradynamique, et qui va sans cesse en rajeunissant!» se réjouit Carl Favreau, président de l'Association des commerçants de l'avenue Laurier Ouest. Zoom sur deux adresses prestigieuses:

Lyla Collection

C'est en 1984 que Lyla Collection, qui était au départ une boutique de lingerie fine, a ouvert angle Laurier et Querbes, à Outremont, avant d'élire domicile au 400, avenue Laurier Ouest, sur plus de 4300 pi2 et deux étages. «C'était sur Laurier ou nulle part!» lance Esther Paquette, copropriétaire de la boutique Lyla, avec sa soeur Sophie. «Étudiantes, déjà, nous avions un faible pour le quartier que nous fréquentions assidûment pour de petits boulots», ajoute-t-elle.

Il y a 28 ans, elles ont été les premières au Québec à importer d'Europe des dessous chic provenant d'une belle diversité de griffes: «Érès, la française connue aussi pour ses maillots de bain, La Perla, marque italienne qu'on ne présente plus, Andrès Sardès, l'espagnole, ainsi que de nombreuses autres. Une quinzaine au total, auxquelles il faut ajouter une douzaine de collections de maillots de bain», précise Mme Paquette.

Pionnières dans leur marché, les soeurs Paquette s'appliquent à bien renseigner la clientèle sur le choix de la lingerie. «Savez-vous que 80% d'entre nous n'achètent pas la bonne taille de soutien-gorge?» lance la copropriétaire. Surprenant... Alors justement, parlons-en, de cette fameuse taille, et plus précisément des grandes, l'une des spécialités de la maison.

«Pourquoi les femmes à poitrine généreuse n'auraient-elles pas le droit, elles aussi, au glamour? s'interroge Esther Paquette. Les marques Prima Dona et Empreinte, offertes chez nous, dessinent des corps de déesses voluptueuses jusqu'au bonnet H.»

Pour choisir les modèles de prêt-à-porter, comme ceux des maisons M de Missoni, Moschino, D&G et Blumarine, Esther et Sophie sillonnent le monde, de Paris à New York, à raison de deux voyages par mois. «Notre cliente, c'est vous, c'est nous, une femme active qui désire être féminine et originale», conclut Esther. N'oublions pas de préciser que la qualité a bien sûr un prix...

400, Laurier O. 514-271-0763 www.lyla.ca

Ça va de soi

C'est à la fin des années 80 que Ça va de soi, griffe québécoise menée de concert par Odile Bougain-Nasri et Antoine Nasri, couple à la ville et comme à l'atelier, voit le jour. «Nous avions une idée très précise de ce que nous souhaitions: des basiques indémodables de la garde-robe féminine en maille et de très grande qualité», précise Odile Bougain-Nasri. Aujourd'hui, la marque est offerte dans 50 points de vente dans le monde, mais la boutique phare est au 1062, avenue Laurier Ouest.

Dans un cadre évoquant une bibliothèque à l'élégance épurée, les 60 modèles saisonniers pour femme ainsi que les collections permanentes sont présentés par style, couleur et taille. «Coton égyptien, soie, cachemire, mérinos sont nos matières de prédilection, le tout étant filé en Italie dans les mêmes ateliers qu'utilisent les prestigieuses maisons de couture Prada, Gucci ou Hermès», ajoute Mme Bougain-Nasri.

Délicats cardigans, cols roulés ou en V, leggings, robes en maille et petits hauts se déclinent dans les couleurs classiques de la maison: nuances de pastels, gingembre, gris argent, noir, sans oublier la palette de saison.

«Ici, pas de solde puisque ces classiques portent tous un petit nom, Duke, Romy, Cedra... Ils sont comme les bons vins qui se bonifient avec le temps», dit Mme Bougain-Nasri. Le 8 février, la griffe défilera pour la première fois au Marché Bonsecours, dans le cadre de la Semaine de mode de Montréal. À venir aussi, des modèles pour hommes.

1062, avenue Laurier O. 514-278-6016 www.cavadesoi.com