Les Françaises sont de plus en plus adeptes d'un style vestimentaire décontracté et féminin, craquent pour les robes, mais avec un budget plus serré que celui des Allemandes, Italiennes, Britanniques et Espagnoles, selon une étude.

Selon cette enquête de l'Institut français de la mode (IFM), intitulée «Les femmes et la mode - France, Europe 2011», chandails, robes et T-shirts sont en tête des vêtements achetés par les Françaises.

Elles ont consommé 114 millions de T-shirts en 2010, soit un recul sur un an de 4,5% en valeur mais une augmentation de 4,8% en volume. Ce sont surtout les robes qui explosent: en 2010, leurs ventes ont augmenté de 26,9% sur un an en valeur et de 22,3% en volume.

«Les robes ne connaissent pas la crise», souligne Gildas Minvielle, responsable de l'Observatoire économique de l'IFM.

«Depuis 2006, leur consommation est particulièrement soutenue. Elles se sont déclinées dans des propositions de style particulièrement variées et vont vers des produits extrêmement décontractés, séduisant un public beaucoup plus large», ajoute-t-il.

En revanche, les pantalons de ville et les chemises sont en recul, en valeur et en volume. Les robes font aussi de l'ombre aux jeans, dont les ventes ont reculé de 19,7% en valeur et de 20,7% en volume en 2010.

Les femmes françaises achètent par ailleurs de moins en moins cher, et de plus en plus auprès des chaînes.

Globalement, de 2000 à 2010, les prix moyens de leurs achats ont reculé de 13%, contre une baisse de 6% seulement sur le marché masculin.

Le budget moyen consacré par les femmes aux vêtements était de 410 euros en 2009. La France se situe derrière les Allemandes, qui dépensent 602 euros par an, les Italiennes (524 euros), les Britanniques (495) et les Espagnoles (431).

«Contrairement aux Allemandes, les Françaises n'attendent pas l'émergence dune nouvelle tendance pour craquer. Fortement sensibilisé à la mode, le simple changement de saison les incite à renouveler leur garde-robe», souligne l'étude.

Mais «la crise a néanmoins fait mûrir ces acheteuses qui classent désormais en bonne place dans leurs critères d'achat le prix des produits ou les opérations promotionnelles», ajoute-t-elle.