«La p'tite combi», pas un classique de la garde-robe, mais déjà un objectif des magasineuses de l'été.

Parce que c'est un deux-en-un pratique et élégant à la fois, à porter «comme une robe», selon les spécialistes.

Peur de l'effet salopette ou pyjama? Elle n'irait pas à tout le monde? Fini les clichés sur la combinaison-pantalon, elle s'adapte à différentes morphologies, mais il faut toujours la ceinturer, affirme Justine Hamelin du bureau de tendances Peclers Paris.

«Il faut la marquer à la taille, elle est beaucoup plus facile à porter qu'on ne l'imagine», explique l'experte en tendances.

Pas réservée aux midinettes de 15 ans, la combi-pantalon est portée cet été par un public de plus en plus large. Les femmes aiment son côté pantalon, pratique dans le métro, à vélo ou pour porter bébé, comme son côté robe, habillé, chic.

Et puis «pas besoin de se casser la tête pour associer le bas et le haut», résume une internaute adepte de mode.

«Ce n'est pas du tout comme mettre un pantalon et un top», précise Justine Hamelin, «la silhouette est longiligne, allongée», et «même quand elle est confortable, plus soir, elle a quelque chose d'assez séduisant, étonnamment».

Séduisant la combi? Pourtant tout a commencé par une adaptation d'un classique du vestiaire masculin: le bleu de travail. Les femmes pendant la guerre portaient la combi du mécano pour travailler, donnant naissance à l'un des deux genres de combinaison: le style pompiste, plutôt sport et avec des poches. L'autre est «fluide, souple, dans des tissus nobles comme la soie qui existait dès les années 1920».

Ce vêtement traverse les époques et l'Emma Peel de «Chapeau Melon et Bottes de cuir» la porte moulante et en lycra, séduisant en diable.

Depuis quelques années, Naf-Naf a relancé la combi-pantalon en coton et en couleurs, les créateurs s'en emparent (Gaultier, Saint Laurent) et Agnès B garde l'esprit bleu de travail en proposant une combinaison zippée, qui se vend chez l'homme, mais surtout achetée par les femmes.

Les people ne lui ont pas résisté et Marion Cotillard, en 2010, fait fureur sur la Croisette en combinaison-bustier pailletée.

Les femmes l'arborent en tissus «Liberty», en uni kaki pour rappeler la dimension aviateur, et l'assortissent de sandales ou de chaussures à talons le soir. Pour les juniors, il existe même la version short.

Elle a quand même un inconvénient: le passage aux toilettes s'avère périlleux lorsqu'il faut tout retirer (le bas et le haut) et l'empêcher de traîner par terre.