La marque John Galliano, contrôlée par Dior, continue à recevoir un bon accueil auprès de la presse et des acheteurs de mode et prépare sereinement son prochain défilé de mode masculine, prévu vendredi soir dans un hôtel particulier parisien, a indiqué un porte-parole à l'AFP.

«On est contents et même très excités de présenter cette belle collection créée par le studio», a confié ce porte-parole, rappelant que la marque présentait également dans les prochains jours une pré-collection de prêt-à-porter féminin, en amont de la Semaine de mode d'octobre.

Interrogé sur l'audience mercredi, au cours de laquelle le couturier John Galliano s'est expliqué par rapport à des accusations d'injure raciale, il a souligné qu'elle concernait «l'homme, pas la griffe», dont le créateur a d'ailleurs été écarté au printemps.

«On est bien, on a de bons retours. On se sent assez soutenus», a-t-il encore ajouté, à deux jours du défilé de la marque pour l'homme du printemps-été 2012, entièrement conçue en équipe sans intervention de M. Galliano.

Ce sera la deuxième collection de la griffe présentée en l'absence de son fondateur. Mais en mars, en plein scandale Galliano, la marque avait renoncé au défilé, préférant une présentation plus sobre dans le cadre intime d'un salon.

Les défilés de la marque John Galliano, avant son licenciement, étaient parmi les plus attendus de la semaine de la mode masculine en raison de la coupe des vêtements, toujours un point fort du couturier, mais surtout pour l'exubérance de la mise en scène et son salut final, toujours théâtral.

Le dernier, en janvier, avait transporté le public dans une Russie disparue, sur les traces du danseur étoile Rudolf Noureev. Le couturier britannique y avait fait son apparition au son de la chanson rock «Bad to the bone», l'oeil charbonneux, portant une immense toque en fourrure et un pantalon rouge de moujik.