On a tous de vieux vêtements qui traînent dans le fond du tiroir. Trop petits, un brin délavés ou tout simplement démodés. Que diable attendez-vous pour les donner?

Jacob vient de lancer une initiative qui devrait en motiver plusieurs: pour chaque morceau (femme, homme, enfant) apporté dans l'une de ses 150 boutiques dans tout le pays, la marque offrira 25% sur n'importe quel autre produit à prix régulier, et ce, jusqu'au 24 décembre.

Objectif? Recueillir pas moins de 50 000 dons, tous transmis ensuite à l'organisme Renaissance, membre de Goodwill International, lequel vient en aide aux femmes dans le besoin.

Jacob promet aussi de remettre à Renaissance un vêtement neuf pour chaque «j'aime» reçu sur sa page Facebook (jusqu'à concurrence de 10 000 vêtements neufs).

«Nous sommes très heureux, a réagi Pierre Legault, directeur général de Renaissance, qui a déjà des ententes similaires avec Sears et Nine West. Le don est notre maillon vital. Il est source d'une deuxième vie pour des millions de tonnes de vêtements, et contribue aussi à changer des vies en soutenant économiquement notre programme d'insertion sociale et professionnelle.»

On se souvient que, récemment, Jacob a lancé une initiative «sans retouche» dans ses publicités en magasin. Avec ce deuxième projet, l'entreprise serait-elle en train de confirmer un certain virage social? «En fait, ce n'est pas nouveau pour nous. Nous sommes déjà partenaires de Renaissance depuis deux ans», signale la responsable des relations publiques, Émilie Gentès. Depuis deux ans, donc, Jacob se défait de sa marchandise défectueuse auprès de Renaissance (qui la revend, à petit prix, dans l'un de ses neuf magasins Fripe-Prix). Seulement, voilà: la boîte n'avait jusqu'à récemment pas de service de communications externes. «Nous avons toujours été discrets. Mais on s'est rendu compte que nos clientes avaient besoin de savoir où elles dépensent leurs sous: dans une entreprise qui est active dans sa communauté», résume-t-elle.

Vrai, cette association est un excellent coup de pub pour Jacob. «C'est sûr que c'est une façon de se différencier sur le marché. On le fait, mais avec une conscience.»