Décidément les années 1980 reviennent et même l'affreuse «banane» que les touristes attachaient autour de la taille. Sauf que là, elle est multipoches, souvent en cuir et faite pour être vue.

Les hommes branchés vont continuer aussi à porter des sacs volumineux, style besace molle, ou plus structurée comme chez Vuitton, si l'on en croit les défilés de la mode masculine pour l'hiver prochain présentés à Paris.

Chez Lanvin, qui ose les contrastes, d'énormes sacs à dos sport, bordeaux ou bleus, sont portés sur des manteaux chics et même une redingote avec noeud papillon.

Damir Doma, jeune prodige croate dont le défilé a été l'un des plus courus et applaudis, a présenté lui aussi de conséquentes besaces en cuir, avec d'opulents manteaux et des pantalons bouffants style moujik.

Kenzo, dans une collection en clin d'oeil à Jacques Tati, propose de grands sacs recouverts de peau de vache ou de toile pied-de-poule et d'autres plus hauts, en forme de cartable.

Le Français Gaspard Yurkievich a imaginé, en collaboration avec la marque américaine Eastpak, toute une série de sacs à dos, besaces, cabas et des bananes, notamment avec une seule poche large à l'arrière.

Au défilé grunge de Juun J., les bananes étaient partout. Parfaitement dans le ton de la saison, avec une dominante de gris-noirs, de nombreuses capuches, des caleçons longs en jersey et d'énormes godillots, en l'occurrence mi-bottes mi-sandales, le Coréen a présenté de nombreux sacs originaux, recouvrant parfois tout le milieu du corps.

Ses bananes, en gris ou couleur cuivre, forment une large ceinture avec deux poches carrées qui s'ouvrent en soufflet sur les côtés et une autre plus large et rectangle dans le dos. Un autre prototype présente des pans de cuir plus longs, comme une selle de cheval: la ceinture devient presque jupette, portée sur un pantalon, avec des poches volumineuses cousues sur les côtés et derrière.