Deux grands noms de la mode québécoise, Marie Saint Pierre et Philippe Dubuc, n'ont pas présenté de défilé à la 17e Semaine de mode de Montréal (SMM), qui s'est terminée hier soir.

Pour des raisons personnelles et circonstancielles, Marie Saint Pierre n'a pu organiser une présentation de sa collection de l'été 2010 sur la grande passerelle du Marché Bonsecours. La créatrice précise toutefois que ses nouveautés ont été dévoilées au Showroom du SMM, un lieu d'exposition favorisant les échanges et les relations d'affaires entre designers et acheteurs. Ces derniers étaient au nombre de 60, cette année.De son côté, Philippe Dubuc prépare sa propre campagne publicitaire. En mars dernier, son défilé offert dans le cadre de la SMM avait été en partie commandité par Gillette. «Un défilé d'envergure internationale peut coûter jusqu'à 40 000$», calcule-t-il. Le couturier ajoute qu'il aurait apprécié obtenir un soutien financier afin de participer à la Semaine de mode de Montréal, qui a pris fin hier. «Si on invite des gens de l'extérieur, je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas investir dans les noms les plus connus du milieu de la mode québécoise», souligne-t-il.

Entre-temps, il espère participer à la prochaine manifestation. «J'ai découvert dernièrement qu'il était possible d'obtenir une aide du MDEIE (ministère du Développement économique, de l'Innovation et de l'Exportation). Ce qui est une bonne nouvelle», ajoute-t-il.

Notez que le coût minimum d'un défilé au Marché Bonsecours, dans le cadre de la Semaine de mode de Montréal, est de 2000$. Mais cela exclut notamment le stylisme, les mannequins et les relations de presse.

«Nous sentons un vif intérêt de la part des acheteurs et un jour nous espérons devenir un incontournable, explique Chantal Durivage, coprésidente de Sensation Mode, l'entreprise qui produit et réalise la Semaine de mode de Montréal. Il faut vraiment que les Québécois embrassent notre mode, comme ils le font pour nos produits locaux, car la mode fait partie de l'ADN de notre culture.»