New York a continué cette année sa progression au firmament culinaire, avec 67 restaurants étoilés dans l'édition du guide Michelin 2014, où pour la première fois un restaurant coréen obtient deux étoiles.

Pas de changement côté «trois étoiles», la distinction suprême qui célèbre pour le célèbre petit guide rouge des établissements où «la cuisine exceptionnelle mérite un voyage spécial».

Ils sont toujours sept, les mêmes que l'an dernier.

Chez les «deux étoiles» en revanche, une belle surprise, avec l'arrivée d'un restaurant coréen, Jungsi, basé à TribeCa, du chef Jung Sik Yim, une première.

«C'est un jeune chef brillant, qui a travaillé en Corée, à New York et également en Espagne dans un trois étoiles Michelin», explique à l'AFP Michael Ellis, directeur des guides à l'international. «C'est une cuisine très personnelle, qui intègre à la fois ses origines coréennes et les techniques européennes de haut niveau, pour une cuisine d'auteur qui est superbe».

Ils ne sont que cinq (contre sept l'an dernier) à être cette année récompensés des deux étoiles qui célèbrent une cuisine «excellente qui mérite le détour»: Jungsik, atera, du jeune chef Matthew Lightner dans le quartier de Tribeca, le Japonais Soto à Greenwich Village, l'Italien Marea près de Central Park, et Momofuku Ko dans l'East village.

Cinquante-cinq restaurants sont honorés d'une étoile, dont neuf pour la première fois.

Parmi ces petits nouveaux, the Musket, du chef néo-zélandais Matt Lambert, installé à  Nolita, dans le sud de Manhattan et qui selon Michael Ellis réinterprète les plats et recettes de Nouvelle-Zélande «avec une vision contemporaine de la cuisine américaine et européenne, pour une cuisine absolument étonnante par sa fraîcheur».

«New York reste l'un des marchés culinaires les plus dynamiques, les plus variés, les plus excitants au monde», ajoute-t-il.

Parmi les sept «trois étoiles» figurent toujours trois restaurants français, Daniel (Daniel Boulud), Jean Georges (Jean-Georges Vongerichten), et Le Bernardin (Eric Ripert).

S'y ajoutent le Japonais Masa de Masa Takayama, Per Se du Californien Thomas Keller, Eleven Madison Park où officie le Suisse Daniel Humm, et Chef's Table at Brooklyn Fare, l'épicerie-restaurant de César Ramirez.

Gordon Ramsay au London a perdu son chef, et ses deux étoiles. Même chose pour Corton à Tribeca. Gilt, sur Madison avenue, a fermé.

Addour d'Alain Ducasse (une étoile l'an dernier) a également fermé dans l'hôtel St Regis.

138 bons restaurants à petits prix

«Ce n'est pas forcément facile aujourd'hui pour les chefs de l'extérieur de faire leur propre restaurant dans un contexte d'hôtel», estime M. Ellis.

Au total, 930 restaurants figurent dans l'édition 2014 du guide Michelin de New York, contre 896 l'an dernier. 67 sont étoilés, contre 66 l'an dernier.

En plus des étoilés, on y trouve 138 restaurants à l'excellent rapport qualité-prix, les «bibs gourmands», où l'on peut manger deux plats et boire un verre de vin ou déguster un dessert pour 40 dollars ou moins (hors taxes et pourboire).

New York reste la reine incontestée de la diversité culinaire, et 61 cuisines sont représentées, de l'iranienne à la tibétaine en passant par la sri-lankaise, sud-africaine, péruvienne, grecque, autrichienne, polonaise, cubaine, belge, birmane, belge, cajun, la cuisine «fusion», «gastropub», sans oublier la «barbecue» ou l'italienne...

L'édition 2014 répertorie aussi des dizaines de restaurants où l'on peut manger pour moins de 25 dollars.

Aux États-Unis, Michelin, qui fonctionne comme partout ailleurs avec ses célèbres inspecteurs anonymes qui payent leur addition, publie trois guides: après New York, San Francisco 2014 sort le 23 octobre, et Chicago le 13 novembre.