La chaîne de restauration rapide KFC, qui prévoit une baisse de ses ventes en Chine suite à une enquête sur l'utilisation de poulets nourris aux antibiotiques, continue néanmoins à attirer des clients à Shanghai, la capitale économique du pays, a constaté l'AFP.

Yum! Brands inc., la société américaine qui détient KFC, a annoncé cette semaine qu'elle prévoyait une baisse de ses ventes de 6 % à périmètre équivalent au quatrième trimestre 2012 dans la deuxième économie mondiale, où la chaîne de restaurant-minute compte plus de 4000 restaurants.

L'action de Yum! a chuté de 4,2 % mardi à New York suite à cette prévision.

Les autorités de Shanghai et de la province du Shanxi, dans le nord de la Chine, avaient indiqué le mois dernier qu'elles enquêtaient sur l'usage de fortes doses d'antibiotiques par des fournisseurs de KFC.

Malgré l'importante couverture médiatique de cette affaire, des queues se forment toujours dans les restaurants de la chaîne à Shanghai.

«Je vais continuer à manger de la nourriture KFC, mais moins souvent. C'est bon marché et pratique», a déclaré un employé de bureau nommé Zheng Daqian.

D'autres relativisaient l'affaire au regard des nombreux scandales alimentaires qui éclatent régulièrement dans le pays.

«Si vous creusez la question, combien de restaurants valent mieux que KFC? Je pense qu'ils vont résoudre le problème», a estimé un autre client, Zhu Lei.

Yum! avait indiqué plus tôt coopérer avec le gouvernement et ses deux fournisseurs faisant l'objet d'une enquête, laquelle ne concerne selon le restaurateur américain qu'«un tout petit» pourcentage des poulets qu'elle prépare.