Le restaurant danois Noma, du jeune chef René Redzepi, a été désigné lundi pour la troisième année consécutive meilleure table de la planète parmi les 50 meilleurs restaurants mondiaux distingués dans la revue britannique Restaurant.

L'Espagne place deux restaurants dans les cinq premiers, El Celler de Can Roca (Gérone) et Mugaritz (Saint-Sébastien), et un troisième (Arzak, 8e) dans le «top ten».

Sa chef Elena Arzak, fille de Juan Mari Arzak, a été récompensée du prix Veuve Clicquot de la Meilleure femme-chef du monde.

Le classement accorde la quatrième place à un restaurant brésilien, D.O.M de Sao Paolo, et à la cinquième à un italien, Osteria Francescana, de Modène.

D.O.M (dont le chef est Alex Atala), qui avait déjà gagné 11 places l'an dernier à la 7e position, se propulse à la 4e place cette année.

Le premier restaurant français de la liste, L'atelier de Joël Robuchon, arrive à la douzième place, suivi d'une rafale de restaurants français: Le Chateaubriand (15), L'Arpège (16), Pierre Gagnaire (17) et L'Astrance (18).

Au total, avec Mirazur à Menton et Bras à Laguiole, sept restaurants français sont classés cette année dans les 50 meilleures tables mondiales.

Le restaurant de Pierre Gagnaire célèbre 10 années consécutives dans la liste, «le seul restaurant à conforter une telle popularité constante», souligne le communiqué lundi.

Un prix (One to Watch) distingue un restaurant particulièrement prometteur, cette année La Grenouillère à La Madelaine-sous-Montreuil dans le nord de la France, dont le chef Alexandre Gauthier a repris les rênes en 2003 à l'âge de seulement 24 ans (81e position).

Le restaurant prometteur de l'an dernier, Frantzén-Lindeberg, à Stockhom, a gagné 37 places d'un coup pour se classer 20e cette année.

Parmi les chefs britanniques, Heston Blumenthal prend la 9e place avec Dinner, qui revisite les plats historiques de la cuisine anglo-saxonne. Son Fat Duck se classe 13e, devant un autre britannique, The Ledbury (14e).

Le classement est régulièrement critiqué par des chefs et critiques gastronomiques français, qui lui reprochent de céder aux modes du moment.

Pour sa part, Ferran Adria, dont le restaurant el Bulli a longtemps occupé la première place du podium, s'est félicité lors d'un passage à Londres lundi qu'il n'y «ait plus maintenant de monopole», allusion voilée au Michelin. «Ce que personne ne peut discuter, c'est la force médiatique de ce prix», a-t-il constaté.

Aucun restaurant canadien n'a reçu de prix.

Le site Fine Dining Lovers a diffusé la cérémonie de gala en streaming. Celle-ci s'est déroulée aujourd'hui au Guildhall de Londres (à 14h45, heure locale).