Sardine. Drôle de raison sociale pour un café? De prime abord, peut-être. Mais le nom prend tout son sens lorsqu'on y met les pieds. Dans ce tout petit local qui jadis accueillait le Bouchonné, puis le café de la Montée de lait, les clients sont en effet entassés comme des sardines.

À défaut d'être la plus confortable des nouvelles adresses de Montréal, Sardine en est une des plus excitantes. D'abord, la formule est souple. À compter de 8h, on peut aller y prendre son café. Celui-ci est excellent, préparé avec les grains de 49th Parallel, torréfacteur de Vancouver. Les premiers beignes de la journée commencent à sortir de l'huile et à remplir le local lilliputien de leurs parfums de friture, de cannelle et d'érable. Krispy Kreme peut aller se rhabiller!

À midi, on propose quelques sandwiches. Lors de notre passage, c'était un «oeuf de cane McMuffin», avec bacon, fromage et laitue. Sandwich-doudou par excellence. Le jaune était parfaitement moelleux, sans se répandre dans l'assiette. Le maquereau fumé du deuxième en-cas n'était, de l'avis de mon accompagnateur qui en a vu (et goûté) d'autres, pas aussi savoureux que celui qu'on prépare chez le voisin - le restaurant Lawrence -, mais néanmoins très bon.

Sur réception du permis d'alcool, le troisième temps du Sardine commencera au coucher du soleil, après une heure et demie de fermeture, entre 17 h et 18 h 30. Les plats format «Juneau» (entre l'entrée et le principal, comme au Pastaga et au Comptoir, notamment) pourront être accompagnés de pinard. L'ambiance totalement décontractée rappelle le petit bistro-bar à vin de quartier parisien, version bilingue. Franchement, on prendrait bien une petite Sardine bien tassée à tous les coins de rue!

Sardine, 9, rue Fairmount 514 802-8899