Associé à l'animateur Francis Reddy, le chef cuisinier Jérôme Ferrer vient d'ouvrir un cinquième établissement de restauration à la bijouterie Birks dans le centre-ville. Le Birks Café, qui sera inauguré officiellement le 29 septembre, est un resto-boutique de grande classe mais pour tous les gourmands.

On y déguste une cuisine raffinée, santé, d'inspiration européenne avec des produits d'ici et ce, dans un décor de luxe inégalé à Montréal et pour un coût relativement abordable.

Situé au square Phillips, de biais par rapport à La Baie, le Birks Café a été installé dans la mezzanine de la bijouterie.

De 10h à 11h, on y propose cafés et bouchées du matin. De 11h à 14h, il devient restaurant. De 14h à 17h30 (20h30 le vendredi), il est salon de thé, avec ses macarons, ses chocolats de Christophe Morel, ses compositions glacées et ses verrines du chef pâtissier Roland del Monte («Meilleur ouvrier de France»). Le Birks Café peut accueillir 60 places.

Jérôme Ferrer jouit d'une belle réputation: ses restaurants Europea, Beaver Hall et Andiamo sont parmi les bonnes tables de la métropole.

Avec le Birks Café, il permet désormais de se régaler en mangeant dans de la vaisselle luxueuse et en buvant dans des verres de cristal de Murano, en Italie. Sur la table, chaque verre gravé est différent. On mange entouré de vitrines remplies de vaisselle de luxe, de plats superbes et de carafes stylées. On est accueilli à l'entrée par une sculpture impressionnante en chocolat de 200 kg réalisée par Christophe Morel: gueule ouverte, un lion (emblème de Birks), rugit sur son socle.

Originalité du Birks Café, tous les plats sont annotés dans le menu par la nutritionniste Isabelle Huot. Pour l'«Escabèche de maquereaux», Mme Huot indique: «un plat tout en finesse qui met de l'avant un poisson riche en oméga-3, de bons gras qui améliorent la santé du coeur».

Pour le plat principal (25,50$) «Pétoncles géants cuits à l'unilatéral, fricassée de girolles aux palourdes, tombée d'épinards citronnée», elle vante la valeur nutritive des palourdes et l'apport en lutéine et zéaxanthine des épinards, excellents pour les yeux.

«L'univers de la cuisine me fascine depuis longtemps, dit Francis Reddy, l'animateur Des kiwis et des hommes très heureux de faire partie de cette aventure. J'admire le travail des chefs. Quand je reviens de l'étranger et que je goûte de nouveau à la cuisine de mon ami Jérôme, je n'ai plus besoin de voyager! Quand il m'a proposé ce projet, j'ai fait wouah !»

L'idée de créer le Birks Café s'est dessinée quand Niccolo Rossi Di Montelera, vice-président de la division canadienne de Birks & Mayors est allé déjeuner au restaurant Europea. «Le patron de Birks a souhaité donner un coup de vent au magasin, de le rendre plus convivial et de consacrer plus d'espace aux arts de la table», dit Jérôme Ferrer.

Un partenariat a été créé entre Jérôme Ferrer, Francis Reddy et Birks, la bijouterie «soutenant» la démarche gastronomique du projet dans une volonté «de permettre une accessibilité à toutes les clientèles». D'où le prix mesuré du menu compte tenu de la prestation

Le Five O'Clock Tea est par exemple servi au prix de 26,50$. La collation est exceptionnelle: sélection de thés, deux scones, crème Devonshire et confiture de Roland del Monte, verrine gourmande, macaron, chocolat de Christophe Morel, trois canapés de foie gras, caviar et saumon boucané, un sandwich au prosciutto... et le client part avec un baluchon de friandises.

Comment Jérôme Ferrer (avec ses associés de la première heure Patrice de Felice et Ludovic Delonca) parvient-il à maintenir une prestation de qualité tout en multipliant les établissements de restauration? En formant le personnel, dit-il.

Le chef Olivier Chaussy est aux fourneaux au Birks Café. Il a été formé à l'Europea. «Et le midi, dit Jérôme Ferrer, je me déplace d'un établissement à un autre, sans le dire, pour pouvoir vérifier que tout est parfait. Olivier Chaussy est très talentueux et comme moi, il recherche la perfection.»

Qu'est-ce qui pousse Jérôme Ferrer à multiplier les restaurants de qualité à Montréal? Il répond se souvenir que lorsqu'il est venu ici une première fois en touriste, il avait découvert le restaurant de chez Eaton. Il avait été charmé par les lieux.

«Quand j'ai vu le film Les dames du 9e, j'ai eu envie de créer un endroit comme ça, comme à Paris ou Londres, et en faire un beau lieu de rencontre avec une mixité francophones-anglophones», dit-il.

Le Birks Café sera aussi le théâtre de grandes réceptions, de bals, de défilés de mode et d'occasions spéciales. À la Saint-Valentin, par exemple, «on pourra y présenter des voeux de mariage, en musique et dans une ambiance raffinée», dit Jérôme Ferrer, toujours à l'affut de nouvelles idées pour rendre Montréal toujours plus agréable à vivre.