Il n'y a pas si longtemps, quelques années en fait, il fallait chercher très fort pour trouver un bon café dans l'ouest de la ville. Pas seulement un «café», ça on en trouvait bien un peu partout. Vous savez, cette chose un peu veule, faite de graines pulvérisées au néolithique et préservée dans des boîte de bois vitrée. En quelques semaines après être transvasé dans des contenants exposés à la lumière et à la chaleur, le café était oxydé, ou pire, rance. Il y a vingt ans c'était aussi la situation dans presque toute la ville.

Aujourd'hui, qui n'offre pas l'espresso serré, passe pour un dinosaure. Ce qui n'implique pas que les serveurs savent le préparer, mais c'est déjà un autre débat. Au Café Grand, dans la partie ouest de NDG, ce très beau petit troquet aux allures victoriennes entend réparer l'affront fait aux amateurs de vrai et de bon café. Car ici, on le prépare avec soin et les graines sont fraîches et le café a une «créma» onctueuse et parfumée. Le signe qu'on sait au moins faire les choses.

 

C'est vrai, on est un peu dans la redondance, mais quand on demande quelque chose d'aussi basique qu'un espresso, c'est toujours agréable d'avoir exactement ce que l'on a commandé. Autour du café qu'est ce qu'on a? Ben! des choses qui se grignotent justement avec un café, des biscotti, des petits gâteaux à l'anglaise (et des sandwiches) et on a choisi un brownies tiens, tant qu'à être chez des Anglos. Il est présenté avec beaucoup de soin lui aussi, mais il est hyper sucré, on en reçoit presque un choc analeptique. Et qui plus est, on vous l'apporte nappé d'une sauce chocolatée épaisse et trop sucrée. Il y a bien quelques morceaux de fruits pour couper le sucre, c'est du surplus. Malgré cela, l'effort y est. On y passe tout de même un bon moment pour pas très cher.

 

CAFÉ GRAND

6202, rue Sherbrooke Ouest

514-303-6425

On y retourne? On ne traversera pas la ville rien que pour ça, c'est vrai. Mais si on passe devant, pourquoi pas.

+ On propose aussi un bon choix de thés, anglais évidemment.

- Comme si on s'en doutait. La serveuse, au demeurant charmante, ne parle pas un mot de français et nous regarde comme si on arrivait de la planète Mars!