Ce n'est pas un resto ni un bistro ni même un café. Mais on espère qu'un jour, cela deviendra un salon de thé, comme Ladurée, à Paris, où l'on peut s'asseoir, boire un Darjeeling ou un Earl Grey et savourer en toute quiétude la raison d'être là: les macarons.

En attendant, la Maison du macaron est tout simplement une petite pâtisserie du Plateau (rue de La Roche, angle Mont-Royal), ouverte par un jeune couple qui a fait ses classes en France (chez Hermé, à la Grande Épicerie de Paris, au Plaza Athénée, chez Mulot, Michalak, etc.). On n'y vend qu'une chose: des macarons et des desserts à base de macarons, ces gâteaux aux airs de minihamburgers à base de meringue, de poudre d'amandes et de crème parfumée - ganache, confiture, caramel, etc. - qui font actuellement des ravages chez les amateurs de sucreries du monde entier.

 

Pourquoi sont-ils si à la mode alors qu'ils existent depuis des siècles? Est-ce parce que le grand pâtissier français Pierre Hermé les a remis d'actualité avec des saveurs aussi surprenantes que thé vert et marron, ou truffe blanche et noisette? Est-ce parce que les Américains ont à leur tour adopté ces minipâtisseries? (C'est qu'on offre en cadeau de départ aux convives chez Per Se à New York, un des restaurants les plus cotés.)

Pas facile

On dit que les macarons ont été inventés en Italie et apportés en France par Catherine de Médicis. Ils sont préparés à partir d'une délicate meringue que l'on dépose en petites flaques rondes sur une plaque, avant qu'elles ne cuisent juste assez pour être croquantes à l'extérieur et moelleuses à l'intérieur. Les macarons sont pas mal plus difficiles à réussir qu'on le croit. La cuisson doit être très précise. Les parfums bien mesurés. Les coques intactes avant qu'on ne les colle ensemble avec une crème bien onctueuse. Et la couleur ne doit pas être exagérée.

En effet, pour faire joli, plusieurs pensent - à tort selon moi - que les macarons doivent être teints, une opération qui peut certes leur donner des airs lumineux et vitaminés, mais aussi tout gâcher en leur donnant un style artificiel si le dosage n'est pas parfait.

À la Maison du macaron, la coloration des petites créatures est en général bien faite, leurs saveurs innovent - en octobre, on a fait un macaron du mois à la citrouille, en septembre, c'était pomme et calvados - et leur texture répond à nos attentes. Sur une échelle montréalaise, c'est dans ce qui se fait de mieux. Mon préféré: caramel salé. Ou noisette. Ou café...

Et le tout s'offre très bien en cadeau, en boîtes de six (8$), 12 (16$) ou 24 (30$).

La Maison du macaron

4479, rue de La Roche

Montréal

514-759-9290

lamaisondumacaron.com