Du sushi au tempura, en passant par l'okonomiyaki, les nouilles ramen et le yakitori, la gastronomie japonaise pourrait être ajoutée à la liste du patrimoine immatériel de l'humanité de l'UNESCO.

Le ministère de l'agriculture japonais a annoncé son intention de demander que la cuisine japonaise et les instruments employés dans sa préparation soient ajoutés cette la liste.

Le ministère compte remplir le dossier de candidature en mars 2012, et la décision de l'UNESCO ne sera connue qu'à partir de novembre 2013, d'après des représentants du ministère lors d'une conférence de presse mercredi à Tokyo.

«Si nous sommes acceptés, nous nous attendons à de nombreuses retombées positives, par exemple sur le tourisme et l'export», a indiqué Masayo Tanabu lors de cette conférence.

Cela permettrait surtout de mettre un peu de vent dans les voiles de l'agriculture et de la pêche japonaises, victimes des catastrophes naturelles qui ont dévasté le nord-est du pays au mois de mars, et qui continuent de souffrir de l'instabilité de la centrale nucléaire de Fukushima.

De nombreux pays ont interrompu leurs importations de produits japonais dans les semaines qui ont suivi la crise. Depuis, les exportations japonaises peinent à se remettre sur pied, et les consommateurs internationaux ont du mal à faire confiance aux produits alimentaires nippons. C'est un coup dur pour la cuisine japonaise qui avait réussi à faire de nombreux adeptes à travers le monde ces dernières années.

La popularité croissante de la cuisine japonaise dépasse dorénavant les sushis pour profiter également aux boissons traditionnelles, comme le thé vert et le saké, et aux chefs célèbres comme Nobu.

À ce jour, les gastronomies française, mexicaine et méditerranéenne ont gagné leur place dans la liste du patrimoine immatériel de l'humanité et la cuisine impériale coréenne devrait y être ajoutée au mois de novembre.