Sylvia Rector, critique gastronomique pour le site Freep.com, du journal américain Detroit Free Press, a expliqué le 12 septembre comment repérer les critiques de restaurant inexactes ou même fausses, pour éviter de se retrouver dans un établissement horrible, ou, au contraire, de passer à côté d'un excellent dîner.

Le secret de Sylvia Rector est d'étudier le critique lui-même ainsi que le contenu de son texte. Voici quelques conseils:

- Gardez à l'esprit que celui qui n'a jamais publié de critique auparavant a peut-être une idée derrière la tête avec celle-ci.

- Etudiez le profil des critiques, remarquez s'ils préfèrent la haute gastronomie ou les chaînes locales, pour en savoir plus sur leurs idées du prix, de la qualité et du service.

- Pour les nouveaux restaurants dont la plupart des critiques sont dithyrambiques ou au contraire assassines, rappelez-vous qu'il peut s'agir de textes écrits soit par les proches et amis, soit par les concurrents.

- Ne lisez pas les critiques vagues, sans détails.

- Vérifiez toujours la date: les restaurants peuvent rapidement évoluer, dans le bon ou le mauvais sens.

On pourrait ajouter qu'il ne faut pas se contenter de lire une critique.

Les conseils de Sylvia Rector sont valables pour un grand nombre de sites de critique gastronomique, comme CitySearch, TimeOut, Zagat, Yelp, OpenTable, Insider Pages ou Urbanspoon.

Les critiques de professionnels peuvent également valoir le détour. D'autant que la confiance qu'on peut accorder aux sites participatifs est parfois limitée, à en croire le problème dont a été victime le chef Graham Elliot Bowles, sur le site Yelp (https://eater.com/archives/2010/09/01/graham-elliots-grahamwich-gets-negative-yelp-review.php). Un internaute déçu de constater que son nouveau restaurant n'était pas encore ouvert a publié une critique négative, avec une seule étoile (sur cinq). Le chef souligne le ridicule absolu de la situation, et répond: «Le fait que quelqu'un ait la capacité de critiquer ouvertement un établissement qui n'est pas encore ouvert me pousse à remettre en question la légitimité des critiques impliquant des établissements ouverts.»