On se croirait dans l'épisode de l'émission Portlandia où un couple demande à voir l'acte de naissance du poulet qu'il s'apprête à manger. Sauf que monhomard.ca n'a rien de la fiction.

C'est une initiative bien réelle du Regroupement des pêcheurs professionnels du sud de la Gaspésie, qui compte environ 180 membres.

Chaque homard pêché le long des côtes gaspésiennes porte un médaillon avec un code alphanumérique. En entrant ce code à monhomard.ca, le site vous renvoie à une petite vidéo de 30 secondes dans laquelle on vous présente la personne qui a pêché la belle bête que vous vous apprêtez à ébouillanter.

Vous pouvez même joindre «votre» pêcheur par courriel.

«Pourquoi une traçabilité aussi poussée?», avons-nous demandé à Jean Côté, biologiste et porte-parole du Regroupement. Pour répondre à la demande des consommateurs, pour personnaliser le produit et rapprocher le mangeur du pêcheur, pour faire augmenter la demande dans l'espoir d'aussi faire augmenter le prix payé au pêcheur, pour obtenir l'écocertification du Marine Stewardship Council, a-t-il répondu.

Ouverte depuis le 20 avril en Gaspésie, la pêche au homard dure 10 semaines.

Elle est maintenant aussi commencée aux Îles-de-la-Madeleine. Là-bas, on a mis en place un système de traçabilité, qui certifie que votre homard a été pêché aux Îles. Mais vous ne saurez pas par qui.