L'Allemagne compte un dixième restaurant triplement étoilé, ce qui en fait le deuxième pays de haute gastronomie en Europe, après la France, selon l'édition 2013 du guide Michelin présentée mercredi à Berlin.

«La belle époque» à Lübeck-Travemünde (nord) s'est vu décerner son troisième macaron grâce aux «compositions d'une harmonie absolue qui montrent intelligence et maturité [...] combinée à une note extrêmement personnelle» de son chef Kevin Fehling, 35 ans.

Il est le seul trois étoiles du nord du pays, tous les autres se trouvant à l'ouest et surtout au sud-ouest, dans des régions riches et de vignobles.

Globalement, Michelin juge la cuisine en Allemagne extrêmement variée et marquée par des influences asiatiques ou régionales. Le guide souligne que la tendance est à une atmosphère décontractée, y compris dans les restaurants les plus prestigieux.

Sept nouveaux établissements ont reçu deux macarons, portant leur total à 36, soit deux fois plus qu'en 2010, a souligné lors d'une conférence de presse Michael Ellis, le patron du célèbre guide rouge.

Parmi eux figure le restaurant éponyme du chef berlinois Tim Raue, quatrième établissement de ce niveau dans une capitale qui ne compte aucun trois étoiles.

Michelin a également récompensé, pour la première fois en Allemagne, une femme-chef: Douce Steiner, qui avec son mari Udo Weiler est aux commandes de «Hirschen» à Sulzburg, dans l'extrême sud-ouest du pays, près des frontières française et suisse.

L'Allemagne compte également 209 restaurants une étoile, dont 29 nouveaux venus, ce qui porte le total d'établissements étoilés à 255, un record.

Le guide Michelin Allemagne, en vente vendredi, a aussi récompensé d'un Bib Gourmand 70 nouveaux restaurants moins prestigieux et surtout moins chers que les étoilés, portant leur total à 452.

L'ouvrage passe également en revue 4073 hôtels.