La communauté montréalaise, notamment des cuisiniers et des artistes de théâtre et de cinéma, a rendu, ce samedi matin à l'église Sainte-Madeleine d'Outremont, un dernier hommage au chef-propriétaire du restaurant Tonnerre de Brest, Lionel Gacougnolle, décédé le 20 janvier dernier des suites d'une maladie.

L'église Sainte-Madeleine était remplie pour saluer cet homme d'origine bretonne qui a fait sa marque dans la cuisine à Outremont où il a ouvert, avec sa conjointe Pascale, le restaurant familial Tonnerre de Brest, avenue Van Horne, il y a 13 ans.

Dans l'église, on notait la présence de nombreux cuisiniers montréalais, d'employés, d'ex-employés du restaurant, mais aussi d'amis et de clients parmi lesquels le comédien Michel Côté, les comédiennes Jeanine Sutto et Angèle Coutu, les actrices Mireille Deyglun et Véronique Le Flaguais.

Lionel Gacougnolle avait ouvert en 1998 ce restaurant de style bistro qui propose une cuisine française traditionnelle où la brandade de morue, l'aileron de raie, le filet mignon, le boudin aux pommes, les tartares et la tarte tatin sont renommés.

Malheureusement, à cause du cancer qui le faisait souffrir, il avait dû quitter les fourneaux depuis quelque temps, mais il gardait toujours un regard sur la qualité de la cuisine et le service chaleureux qui sont la marque du restaurant.

Bien des clients sont d'ailleurs devenus des amis de la famille Gacougnolle et un de ceux-ci, bien connu dans le quartier, a même sa place attribuée avec une plaque à son nom fixée sur le comptoir.

Car le talent de cuisinier de Lionel Gacougnolle allait de pair avec une grande générosité. En 2003, avec d'autres de ses collègues, notamment Normand Laprise, Martin Picard et Daniel Vézina, il avait participé à la rédaction du livre «101 personnalités 101 recettes», édité au profit de la Fondation de l'hôpital Sainte-Justine.

Lionel Gacougnolle était de toutes les causes. En 2007, son restaurant avait été celui qui, au Québec, avait recueilli le plus de dons dans le cadre d'une campagne des Restos du coeur organisée dans 150 restaurants québécois pour venir en aide aux jeunes en détresse des Auberges du coeur.

En 2010, à la suite du tremblement de terre en Haïti, le Tonnerre de Brest avait fait sa part pour venir en aide aux sinistrés. Une partie des revenus avait été remise au Centre d'étude et de coopération internationale (CECI).

Le curé de la paroisse Sainte-Madeleine a dit en substance que Lionel Gacougnolle est allé «servir sa bonne cuisine au paradis». Le restaurant poursuivra l'oeuvre qu'il a entreprise.