Comme l'Association des restaurateurs du Québec, le maire Gérald Tremblay trouve qu'il y a bien assez de restaurants à Montréal. En revanche, le parti de Louise Harel est «intéressé» par l'idée d'ouvrir les espaces publics à de tels nouveaux services.

«Nous, on est très ouverts à regarder les solutions possibles», affirme François W. Croteau, maire de Rosemont-La Petite-Patrie et porte-parole du parti dans le dossier. «Ça vaut vraiment la peine qu'on s'y attarde sérieusement. Pour la qualité de vie des citoyens et pour l'attrait touristique.»

Selon M. Croteau, il y a moyen de s'inspirer des modèles d'ailleurs pour chercher une solution adaptée à Montréal «qui ne nuirait pas aux commerces de proximité» et qui «respecterait nos valeurs».

«Beaucoup de gens nous demandent de faire quelque chose et ne comprennent pas qu'on ne puisse pas y arriver.»

Le dossier n'est cependant pas simple, précise M. Croteau, car la Ville a une charte qui encadre très strictement l'utilisation de l'espace public pour la vente.

Au bureau du maire Tremblay, on souligne que Montréal compte déjà énormément de restaurants par habitant. «On estime que l'offre est suffisante», explique Ariane Lareau, porte-parole de la mairie.

Cela dit, le maire n'est pas contre les projets qui voient le jour comme Müvbox - qui est sur un terrain fédéral au Vieux-Port - ou Fruixi, un projet pilote de vente de légumes et de fruits dans les «déserts alimentaires» de Ville-Marie. Mme Lareau mentionne aussi la vente de crème glacée sur le mont Royal, où des stands à roulettes proposent des produits industriels.

«Mais il faut tenir compte de la concurrence faite aux restaurants, rappelle-t-elle. L'offre gastronomique ne manque pas.»

Chez Projet Montréal, le parti de Richard Bergeron, aucune position officielle n'a encore été définie, mais cela doit être discuté sous peu car il y en aura une pour les prochaines élections.