«Bienvenue en Suède, nouveau pays de la haute cuisine»: derrière ce slogan lancé jeudi en français, le gouvernement suédois entend hisser le pays scandinave sur les plus hautes marches de la gastronomie mondiale.

Surtout connue pour ses harengs de la Baltique et ses pommes de terre bouillies, la cuisine suédoise s'ennorgueillit pourtant de plusieurs chefs renommés et de onze établissements étoilés au guide Michelin 2010.

Le ministère suédois des Affaires rurales a annoncé jeudi dans une brochure le lancement d'un plan d'action pour que la Suède «s'impose comme le nouveau pays de la haute cuisine en Europe».

Ce plan concerne les restaurants étoilés mais également la qualité des matières premières, le doublement en 2020 des exportations de produits agro-alimentaires ou le niveau de la restauration dans les collectivités, précise-t-il.

Car les écoles, les hôpitaux et les maisons de retraite ne sont pas en reste. «Les repas servis aux enfants dans leurs cantines, aux personnes âgées et aux malades s'inscrivent de manière cohérente» dans ce projet qui se caractérise par «le plaisir d'être à table», écrit le ministère.

«Cette vision va de la fourche à la fourchette, des cuisines collectives aux restaurants du guide Michelin», souligne le ministre Eskil Elandsson dans une présentation où il vante les «atouts uniques de la Suède»: ses baies sauvages, ses crustacés, ses champignons, son gibier... et ses chefs «qui ne cessent de décrocher des distinctions internationales».

Parmi eux, Mathias Dahlgren (Bocuse d'or, deux étoiles au Michelin 2010) pour qui «les produits naturels et les goûts naturels sont essentiels à une cuisine naturelle».