Les marchés publics continuent de se multiplier partout au Québec. Les villes de La Pocatière, de Sept-Îles et de Saint-Césaire ont toutes de nouveaux marchés cette année. À la fin de l'été, il devrait y avoir plus de 80 marchés officiellement répertoriés dans la province. Ce qui amène un beau problème: comment trouver des producteurs pour monter des étals dans tous ces marchés?

«On travaille fort pour recruter des producteurs», indique la présidente de l'Association québécoise des marchés publics du Québec, Solange Fullum, qui admet qu'il commence vraiment à y avoir une pénurie de maraîchers disponibles pour tenir des éventaires.

 

En plein coeur de Montréal, le petit marché public communautaire Frontenac peine lui aussi à trouver des producteurs qui veulent venir en ville, une journée par semaine, pour installer des étals. «En ce moment, la demande est beaucoup plus forte que l'offre, explique Alain Beaudry, le directeur du marché rencontré sur place, samedi dernier. Les marchés de quartier se tiraillent pour avoir des engagements de producteurs locaux.» La direction du marché compte donc plutôt former de la main-d'oeuvre qui serait intéressée à vendre les produits de la ferme au marché.

Selon Solange Fullum, cet engouement pour les marchés publics n'est pas près de s'essouffler. «Les gens veulent de plus en plus acheter leurs produits frais, rappelle-t-elle. Ils sont sensibles à l'environnement et veulent diminuer la distance qui les sépare du producteur. Le marché répond parfaitement à leurs attentes.»

 

Les marchés publics du Québec sont...

Petits: 52% ont entre 1 et 15 étals

> Saisonniers: 78% ferment leurs portes après la fin des récoltes de l'automne

> Extérieurs: 75% des étals sont à l'extérieur

> Ruraux: 69% se trouvent hors des grandes villes

> Jeunes: 65% ont moins de 10 ans d'existence. Les populaires marchés urbains Atwater et Jean-Talon sont des doyens de 76 ans.

Source: Association des marchés publics du Québec