Marisol Nolasco, 17 ans, sait s'adapter aux changements. Que ce soit l'immigration (arrivée du Salvador en 2011 sans comprendre le français, elle le parle aujourd'hui très bien) ou la maternité (la naissance de sa fille ne l'empêche pas de poursuivre ses études). « Avoir un enfant, c'est sûr que c'est difficile, dit la jeune femme. Ça fait grandir vite. Mais ça donne aussi de la force et de la détermination. »

L'ÉCOLE DES MAMANS

Marisol fréquente l'école publique Rosalie-Jetté, de Montréal, réservée aux adolescentes enceintes ou mères. On y offre des cours de psychologie de l'enfant, une friperie pour tout-petits, des déjeuners, etc. « C'est un grand soutien », dit-elle. La jeune femme prévoit finir son secondaire en juin 2015, puis aller au cégep et à l'université, pour devenir enseignante ou infirmière. « Je veux faire quelque chose de ma vie, pour donner ce qu'il y a de mieux à ma fille », indique-t-elle.

SUPER POUPONNIÈRE

Marisol a pu reprendre les études grâce au CPE Carcajou, qui a admis sa fille à la pouponnière à l'âge de trois mois. « Ils sont super gentils, à la garderie », souligne la jeune mère. Gros atout : le CPE est adjacent à l'école Rosalie-Jetté, ce qui rend la séparation matinale moins difficile. « Je me sens bien de savoir que ma fille est près de moi », souligne Marisol.

TRANSPORT RACCOURCI

Après avoir logé chez ses beaux-parents à Brossard, Marisol vit maintenant à Montréal avec son conjoint et leur fille. « Avant, ça prenait une heure et quart pour venir à l'école, en autobus et en métro », calcule-t-elle. Aussi bien dire une éternité, avec un bébé en poussette. « Si on n'avait pas déménagé, l'hiver, avec la neige, j'aurais sûrement manqué plus d'école », observe-t-elle.

FAMILLE, JE VOUS AIME

Marisol a l'appui de son conjoint, qui travaille, va à l'université et s'occupe de leur fille quand elle est fatiguée. « Mes parents et mes beaux-parents sont toujours prêts à la garder, ajoute-t-elle. J'ai beaucoup de soutien de la famille. Ils font tout pour m'aider. »

VIVE LE QUÉBEC

La jeune mère s'estime chanceuse d'avoir eu son enfant au Québec. « Dans mon pays, j'aurais dû laisser l'école et trouver un travail, estime-t-elle. Ici, ma fille va grandir en me voyant étudier, je vais être un bon exemple pour elle. »