Le psychologue et médiateur Marc Pistorio remarque que dès l'automne, la question du temps des Fêtes hante plusieurs de ses clients. Au coeur des préoccupations:les relations familiales.

«En psychothérapie, les mois d'octobre et de novembre sont en général les mois où les gens commencent à parler de Noël et de l'anxiété qui l'accompagne, dit-il. À Noël, des gens acceptent de côtoyer leur famille, même s'ils n'en ont pas envie. Ils acceptent d'aller se faire faire mal, et c'est ça qui est grave.»Dans quelle mesure le temps des Fêtes doit-il être une période de retrouvailles familiales ? Quand il n'y a pas d'obligation, c'est un bon départ, estime le psychologue.

Il s'en prend au chantage émotif et aux phrases du genre : «Tu vas me laisser seul à Noël ?» qui minent le temps des Fêtes. «Je me questionnerais comme parent si tout à coup j'avais à côté de moi mon enfant le jour de Noël parce que j'ai exercé ma tyrannie de parent, par exemple, dit-il. Mais qu'est-ce qui peut motiver un parent à faire cela ? C'est de l'agressivité !»

Il y a cinq ans, un sondage mené par Léger Marketing pour La Presse Canadienne a révélé que 81 % des Québécois appréciaient les fêtes de famille à Noël. Il s'agissait du taux le plus bas au Canada. En moyenne au pays, 86 % des Canadiens aiment les réunions familiales.