Une étude américaine conseille de choisir attentivement le vocabulaire que l'on utilise pour faire référence au surpoids d'un enfant afin de ne pas le culpabiliser, en évitant par exemple les termes «potelé», «lourd» et «obèse» et de préférer une expression plus neutre.

Cette étude publiée sur le site internet de la revue Pediatrics a demandé à 445 parents ce qu'ils pensaient d'une dizaine de mots et expressions utilisés par les médecins pour évoquer le poids d'un enfant. «Obèse» et «gros» n'ont pas eu les faveurs des parents alors que des expressions telles que «IMC élevé», «problème de poids» et «en surpoids» leur semblaient moins culpabilisantes et donc plus appropriées.

«Je pense [que nous devons être] très conscients du fait que de nombreux parents et enfants en surpoids on peut-être subi une stigmatisation et sont sensibles au langage qu'on utilise», selon le médecin Dianne Neumark-Sztainer, professeur d'épidémiologie à l'Université du Minnesota (États-Unis), dans une entrevue avec le site spécialisé MyHealthNewsDaily.com.

«Nous voulons vraiment qu'ils soient à l'aise dans le cabinet du praticien pour qu'ils y reviennent et qu'ils acceptent d'être conseillés.»

Alors que l'obésité infantile est un vaste problème de santé publique aux États-Unis et dans de nombreux pays occidentaux, la stigmatisation de ceux qui luttent contre ce problème est aussi très répandue. Une étude australienne récente a montré que l'obésité accroît le risque d'isolement social des jeunes enfants à l'école.

Si votre enfant est en surpoids ou obèse, il est important de s'impliquer, selon le psychiatre pour enfants Paul Ballas dans une interview avec le site spécialisé WebMD. Il est conseillé d'aider son enfant en l'encourageant à pratiquer un sport, en lui servant des plats équilibrés et en recherchant des activités de groupe au cours desquelles il pourra se faire des amis.

Même si l'activité physique est cruciale, le sport en compétition pourrait contribuer à la stigmatisation d'un enfant trop lourd et lui procurer un sentiment d'échec, selon le docteur Ballas. Il est conseillé de mettre l'accent sur d'autres activités comme la musique ou l'école. «On peut encourager ces activités pouvant entraîner des bienfaits sociaux qu'ils ne pourraient peut-être pas connaître avec le sport».