Le régime pédagogique québécois prévoit un minimum d'heures d'éducation physique. Heureusement, les écoles offrent aux jeunes beaucoup plus d'occasions de bouger.

En vertu du régime pédagogique, les enfants ont droit à deux heures de cours d'éducation physique par semaine au primaire. Au secondaire, les jeunes ont droit à 50 heures par année scolaire. À la Commission scolaire de Montréal (CSDM), cela correspond à 75 minutes par période de neuf jours.

Or, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande au moins 60 minutes d'activité physique d'intensité moyenne ou élevée par jour, soit 420 minutes par semaine, pour les jeunes de 6 à 17 ans.

«On parle de cours d'éducation physique, mais les jeunes bougent autrement que pendant les cours. Il y a les récréations, la période du dîner, le service de garde à la fin de la journée. Il y a aussi les activités parascolaires», indique Alain Perron, porte-parole de la CSDM.

En 2012, l'Université de Sherbrooke a publié les résultats d'une enquête sur l'offre d'activités physiques dans les écoles du Québec. Pas moins de 91 % des écoles primaires qui ont participé à l'enquête ont fait savoir qu'elles offraient des activités physiques pendant les récréations. Toutes les écoles ayant un service de garde ont fait savoir qu'elles offraient des périodes d'activité physique libre aux jeunes. Parmi celles-ci, 93 % offraient des activités physiques dirigées.

Selon des données du gouvernement du Québec, près de 80 % des enfants d'âge préscolaire-primaire de Montréal passent en moyenne 20 heures par semaine au service (incluant la période du dîner). Ils peuvent donc augmenter de façon appréciable le nombre d'heures d'activité physique par semaine si, évidemment, ils le désirent.

Activités intramurales et parascolaires

Un grand nombre d'écoles offrent aussi des activités intramurales, soit des entraînements et des compétitions, essentiellement pendant la période du midi et après les classes. On parle de 58 % des écoles primaires, 79 % des écoles secondaires publiques et 86 % des écoles secondaires privées, selon l'enquête de l'Université de Sherbrooke. Il faut aussi ajouter les activités physiques parascolaires qui ne sont pas de nature compétitive.

«Nos plateaux sportifs sont toujours occupés», note Alain Perron.

Les écoles secondaires sont d'ailleurs souvent bien équipées : plusieurs ont des gymnases doubles, une palestre, un mur d'escalade, une piscine.

La popularité du soccer a également entraîné une certaine démocratisation de l'activité physique:  alors que l'équipement de hockey coûte cher, un ballon et un bout de terrain suffisent pour le soccer.

«Au-delà des cours d'éducation physique, les enfants ont des plages où ils bougent, indique M. Perron. De toute façon, c'est au bénéfice de toute l'école, parce que lorsque l'enfant ne canalise pas son énergie, ce sont les enseignants et les directeurs qui écopent. L'important, c'est de faire passer aux enfants leur énergie pour qu'ils reviennent en classe sereins, prêts à assimiler toutes les données.»