Nostalgie, quand tu nous tiens! Plusieurs jouets phares des années 70, 80 et 90 ont toujours la cote chez les nouveaux parents... et leurs enfants. Pause a déniché des classiques que l'on peut toujours trouver en magasin ou dans les petites annonces.

Les puces sauteuses

À la fin des années 80, ces demi-sphères de caoutchouc ont fait fureur. Le concept est on ne peut plus simple: on appuie sur le côté bombé de la «puce», pour la retourner, puis on la dépose sur une surface rigide. Quelques secondes plus tard, hop! elle est projetée dans les airs lorsqu'elle reprend sa forme. Le défi est de la rattraper avant qu'elle retombe! On trouve encore aujourd'hui ces puces sauteuses, ou pop balls en anglais, dans certaines boutiques d'accessoires de fête ou encore sur le site eBay.ca.

La «banane»

Les anglophones l'appellent Slip n' Slide, et chez les francophones, elle a eu plusieurs noms, dont celui de la «banane». Ce long tapis jaune a été lancé dans les années 60. L'eau giclant à travers la bordure perforée transformait la surface en redoutable glissade d'eau. Redoutable? Pour les grands, oui! Le fabricant Wham-O a publié à l'époque un avis prévenant les adultes et les adolescents des risques auxquels ils s'exposaient: trop lourds, certains ont subi de graves blessures en freinant brusquement au bout du tapis. Aujourd'hui, plusieurs fabricants offrent des versions plus sûres de cette glissade.

Le ballon sauteur

Le ballon sauteur, le Space Hopper ou le Hoppity Hop, comme l'appelaient les Américains, a fait l'envie de millions d'enfants dans les années 70 et 80. Originaire d'Italie, ce ballon rebondissant muni de poignées n'avait d'autre but que celui de se balader en faisant des bonds, de façon plutôt comique. On trouve aujourd'hui plusieurs ballons sauteurs à l'image des personnages les plus populaires chez les petits... mais aussi des versions plus grandes, pour adultes. Les courses de ballon sauteur sont d'ailleurs un classique hilarant. Pour les champions de l'autodérision seulement.

Le serpent articulé

Ce jouet ne paie pas de mine, et pourtant, il s'est frayé un chemin dans le coffre à jouets de nombreux enfants des années 80. Il suffit de saisir le serpent articulé par le bout de la queue pour qu'il ondule de tout son long, sous la simple pression des doigts. Le modèle en plastique a fait fureur il y a 30 ans, mais son invention remonte au début du XXe siècle. Des brevets pour des serpents du même type, en caoutchouc ou en bois, ont été déposés dès les années 20. Encore aujourd'hui, on trouve ces sympathiques reptiles dans les boutiques d'anniversaire ou en ligne.

Le «Pogo Bal»

Au milieu des années 80, les enfants ont été séduits par ce ballon en forme de cacahuète, coincé dans une plateforme colorée. L'objectif était de sauter «plus haut, et encore plus haut», comme dans la publicité. Hasbro l'a commercialisé sous le nom de Pogo Bal, mais l'idée originale est venue de deux entrepreneurs belges, 15 ans plus tôt. Les droits derrière le Lolobal (le nom européen) se sont d'ailleurs retrouvés au coeur d'une bataille juridique, remportée par le géant américain. On trouve aujourd'hui des Pogo Bal d'occasion dans les petites annonces, mais il existe une version contemporaine: le Moonhooper.

Les Pogs

Au milieu des années 90, les enfants n'en avaient que pour les Pogs. On trouvait ces rondelles de carton colorées partout: dans les magasins, mais aussi comme articles promotionnels pour mille et un produits. Comment jouer? Deux joueurs empilent d'abord une dizaine de Pogs, et le premier à jouer lance un kini - une rondelle plus rigide - sur la tourelle. Il conserve pour toujours (eh oui!) les Pogs qu'il a réussi à retourner face contre terre. On trouve encore des tonnes de Pogs sur les sites de petites annonces. Et pour la petite histoire, le nom Pog vient d'une boisson hawaiienne (Passionfruit Orange Guava), qui offrait ces rondelles sous ses bouchons.

Le cloche-pied Skip-it

Le jouet avait déjà séduit les enfants dans les années 60. Mais voilà, au début des années 90, le fabricant Tigers Electronics donne un nouveau souffle à son cloche-pied conventionnel: il ajoute un compteur, qui calcule automatiquement combien de sauts l'enfant parvient à exécuter. Le succès est immédiat, propulsé par une publicité au refrain accrocheur. Aujourd'hui, le fameux jouet a été croisé avec le jeu Twister, dans une version lumineuse qui change de couleur selon le niveau d'habileté du joueur.

Les «clackers»

Le concept est archisimple: deux boules en acrylique que l'on frappe l'une contre l'autre, en agitant la main de haut en bas. Reliées par une corde, elles se heurtent dans un claquement sec et changent de trajectoire, jusqu'à se frapper de nouveau... et ainsi de suite, dans un vacarme assourdissant. Les «clackers» ont toutefois rapidement été bannis au début des années 70, car ces billes représentaient un réel risque de blessure. Dans les années 90, les «clackers» font un retour, mais retenus par des triangles de plastique reliés à un manche. On trouve encore les deux types de «clackers» sur des sites comme Amazon et eBay.

PHOTO EBAY

Le cloche-pied Skip-it

Les bilboquets cornets

Le bilboquet amuse les enfants depuis la nuit des temps. Mais dans les années 80, les jeunes ont adopté le bilboquet en forme de cornet de crème glacée, coiffé d'une boule de mousse colorée. Le concept était le même qu'avec le modèle en bois (rattraper la balle avec la base), mais avec un petit plus: la boule bondissait sous la pression d'un bouton. Un classique que l'on trouve encore dans le coffre à jouets de la plupart des familles.

Les trolls

À l'origine, le troll est un personnage mythique du nord de l'Europe. Cette créature plutôt malfaisante n'a a priori rien de bien sympathique. En 1959, un Danois allait toutefois changer les choses en créant une poupée troll qui, au contraire, devait porter chance. Au fil des décennies, le personnage de plastique aux cheveux colorés a été copié maintes fois. Pas étonnant alors que les petites annonces regorgent de trolls aujourd'hui. Parmi les plus récentes versions du jouet original, les Zelfs remportent un certain succès aujourd'hui chez les enfants.

Le jeu de Jacks

Les osselets remontent à l'Antiquité, mais dans les années 60, une version contemporaine de ce jeu d'adresse gagne en popularité: le jeu de Jacks, avec une balle et 10 pièces métalliques ou de plastique. Avec une seule main, les joueurs lancent la balle au sol, ramassent une pièce et rattrapent la balle avant qu'elle ne fasse un deuxième bond. À mesure que la partie se poursuit, le niveau de difficulté augmente: les joueurs doivent attraper de plus en plus de pièces d'un seul coup. Ce jeu traîne encore dans de nombreux coffres à jouets, mais il est encore possible d'en dénicher un tout neuf.

Les tricycles Big Wheel

Grand classique des années 70 à 90, le tricycle de type Big Wheel a marqué toute une génération d'enfants. On se souvient du tintamarre de ces vélos de plastique, avec la roue avant surdimensionnée. Ultrapopulaires, les Big Wheels venaient en effet rarement seuls dans les rues de banlieue ou dans les ruelles. Le fabricant original, Louis Marx and Company, a fait faillite à la fin des années 70, mais le concept a maintes fois été repris depuis. On trouve toujours ce tricycle bleu, rouge et jaune en ligne, sur Amazon notamment.

PHOTO SMALLABLE.COM

Le bilboquet cornet

Les raquettes de Velcro

Le Velcro a révolutionné l'industrie du vêtement, et il a même fait sa marque à des milliers de kilomètres de la Terre, dans l'arsenal des astronautes de la NASA. De façon plus modeste, mais ô combien amusante, l'idée de George de Mestral a aussi marqué l'univers des terrains de jeu, dès le début des années 90. Les fameuses raquettes de Velcro, auxquelles des balles de tennis pelucheuses adhèrent à merveille, demeurent tout aussi populaires, particulièrement en camping!

La roue cinétique

Difficile de détacher les yeux de la roue cinétique, mieux connue sous le nom de Gyro Wheel. Avec la bonne technique, on arrive à faire circuler rapidement la roue munie d'une petite tige magnétique sur le support de métal recourbé. Enfin, et c'est là que la magie de la science opère, la roue fait des va-et-vient toute seule un long moment, propulsée par l'énergie accumulée. La roue cinétique a été commercialisée au début des années 50, sous le nom de Magnetic Walking Wheel, mais on la trouve toujours sous d'autres noms dans certaines boutiques de jouets et en ligne.

Les figurines promotionnelles

Dans les années 80, les marchands Provigo du Québec tenaient un bon filon: ils offraient à leur clientèle des collections de figurines très prisées des petits. Les personnages de l'émission Passe-Partout, de la mascotte Youppi! et des joueurs du Canadien se retrouvent fréquemment dans les petites annonces, mais ils s'envolent rapidement. Popularité oblige, le lot de 13 figurines du Canadien grimpe aisément jusqu'à 100 $. Pour faire passer le prix, un peu de lait dans un verre de Passe-Partout acheté dans une station Esso avec ça?

Et aussi...

En terminant, n'oublions pas les classiques comme l'élastique («un, deux, trois, Popeye!»), les billes, le cerceau (avez-vous essayé de vous y remettre, 30 ans plus tard? Ouille...), les patins à roulettes (pas «alignées»), les petites échasses de plastique, les fusils à eau, la corde à danser («dis-moi le nom de ton cavalier... A, B, C...)... Ces jouets demeurent indémodables. De quoi s'inspirer, et répéter ad nauseam ce refrain que l'émission Passe-Partout diffusait à l'aube des vacances: «L'été, c'est fait pour jouer!».

PHOTO OLIVIER JEAN, LA PRESSE

Les raquettes de Velcro