La situation familiale des enfants canadiens a beaucoup évolué au cours du dernier siècle et reflète les changements qu'a vécus la société en général.

Les données historiques du recensement rendues publiques par Statistique Canada mardi indiquent par exemple qu'en 1931, 12% des enfants vivaient dans une famille monoparentale, la plupart avec un parent veuf, ce qui veut dire qu'une proportion relativement élevée avait vécu le décès d'un parent.

Ce taux a significativement diminué à la suite du baby-boom entre 1946 et 1965, une période où une proportion beaucoup plus importante d'enfants vivait avec leurs deux parents.

En 1961, seulement 6% des enfants vivaient en famille monoparentale, soit la plus faible proportion de la période comprise entre 1901 et 2011.

Cette proportion a plus que doublé, passant à 15% en 1991 et n'était plus attribuable principalement au veuvage, mais bien à la séparation et au divorce.

La proportion n'a cessé d'augmenter depuis, au point où plus d'un enfant sur cinq (22%) vivait avec un parent seul en 2011. Deux enfants sur trois (65%) étaient avec deux parents mariés et 14% avec des parents vivant en union libre.

Le recensement de 2011 est par ailleurs le premier à fournir des informations sur les familles recomposées, c'est-à-dire celles où au moins un enfant est l'enfant d'un seul membre du couple de parents. On y apprend qu'en 2011, un enfant sur 10 (11%), soit environ un million d'enfants, vivait dans une famille recomposée.