Bien sûr, il y a le chocolat. Mais Pâques, ce n'est pas que ça. Rien de tel, il est vrai, qu'une chasse aux oeufs pour lancer la fête. Or, pour éviter les indigestions chocolatées, mieux vaut prévoir d'autres délices à savourer. Voici les recettes d'un brunch réussi. Pour petits. Et grands!

Le dimanche de Pâques, les enfants partent à la queue leu leu à la découverte des oeufs de Pâques, joliment décorés ou en chocolat, qu'un lapin mystérieux a répandus à leur attention dans le jardin. D'où vient cette tradition ancienne de la chasse aux oeufs?

Si la fête de Pâques est profondément enracinée dans la chrétienté, la coutume de la chasse aux oeufs a plutôt des origines païennes. Elle remonte à l'époque où, pour nos ancêtres, le Nouvel An coïncidait avec l'équinoxe du printemps, signifiant le renouveau, l'éveil de la nature. L'oeuf était le symbole par excellence de cette renaissance des saisons, tandis que le lapin incarnait la fécondité.

Pendant la période de jeûne imposée par le carême, il était alors interdit de manger des oeufs. Les oeufs pondus par les poules pendant les 40 jours étaient conservés jusqu'à Pâques, où on les peignait avant de les bénir et de les distribuer aux enfants. Dans l'imagerie populaire, le lapin est bientôt devenu le messager de ces offrandes enrubannées, parées de délicats coloriages multicolores.

Aujourd'hui, la chasse aux oeufs est prétexte au rassemblement, une façon ludique d'amuser les plus petits. Le scénario varie d'une famille à l'autre, mais certaines constantes sont observées. La veille au soir, il s'agit de suspendre à la fenêtre de la cuisine une carotte et de laisser quelques feuilles de laitue sur le palier, afin d'appâter le fameux lapin de Pâques. Le lendemain matin, paniers sous le bras, les enfants pourront partir en quête des trésors dans le jardin (ou la cour arrière, le salon, le sous-sol...).

Pour faciliter la recherche, quelques indices auront été disséminés au hasard: bouts de ficelle, fausses empreintes de pattes de lapin, branches d'arbre...

Après le père Noël, le bonhomme Sept-Heures et la fée des dents, voilà une autre charmante légende à ajouter au répertoire des enfants!

Et quand tout le monde a trouvé ses oeufs, l'heure est venue de passer à table.

En prévision de demain, nous vous proposons quelques recettes pour un brunch aussi amusant que nourrissant!

SUR LA TABLE

Du côté des petits:

- Des sandwichs taillés à l'emporte-pièce en forme de lapin

- Des oeufs durs, des poulettes en chocolat

- Un panier de chouquettes farcies de crème

- Une nappe en papier blanc et des crayons de couleur pastel

- De petites fleurs trempées dans des coquilles d'oeufs

- Des oeufs peints «à la Pantone» en guise de marque-place

- Une jolie lapine grise

Du côté des grands:

- Un jambon tout rond, servi dans sa casserole

- Des oeufs à la coque et leurs mouillettes de pain de campagne

- Des poires pochées au laurier et à la vanille

- Du chocolat à tartiner

- Des renoncules, des tulipes, des marguerites, des lilas, etc.

Guide d'achats

Pour le joli pain à motif, Mamie Clafoutis - 1291, av. Van Horne, 3660, rue Saint-Denis et 105, ch. de la Pointe-Nord, Montréal

Pour les chouquettes, Café Prague, 1317, av. Van Horne, Montréal

Pour l'emporte-pièce en lapin, Les Touilleurs - 152, av. Laurier O., Montréal

Pour les présentoirs à oeufs, Anthropologie - 2130, rue de la Montagne ou l'Atelier, 4247, rue Saint-André, Montréal

Pour les pots de chocolat, Crate & Barrel - 3035, boul. Le Carrefour, Laval

Pour le carton pour la nappe, DeSerres - 19 boutiques au Québec

... et la jolie lapine a été empruntée par Marie-Pier Beaulieu, qui nous a aussi gentiment ouvert les portes de sa maison pour cette séance photo.