Le canoë-kayak d'eau vive est-il la chasse gardée des casse-cou? Absolument pas! Guido Di Zazzo et ses cinq enfants en sont la preuve vivante. Ils pratiquent ce sport d'adrénaline en famille comme d'autres font une promenade à vélo.

Qu'est-ce que c'est?

Le canoë-kayak est un sport ou une activité utilisant des embarcations (canoë, kayak, raft ou pirogue) propulsées à l'aide d'une pagaie. Il se pratique en loisir ou en compétition, en eau calme ou, dans le cas qui nous intéresse, en eau vive. Dès qu'il y a débit, on parle d'eau vive. De 30 mètres cubes/seconde (doux) à 450 mètres cubes/seconde (impétueux).

Pour qui?

Les adultes et les jeunes à partir de 10 ans. Les enfants de Guido Di Zazzo sont âgés de 11 à 19 ans. Bien sûr, un enfant ou un débutant évoluera dans les sections plus douces d'une rivière. M. Di Zazzo a initié ses enfants dans une piscine, notamment pour l'esquimautage (se sortir de l'eau quand on est complètement immergé).

Avec quoi?

Un kayak, une jupette (cela empêche l'eau de pénétrer dans l'embarcation), une pagaie, une veste de flottaison et un casque. La combinaison isothermique (wet suit ou dry suit) est recommandée au printemps et à la fin de l'été. On transporte les embarcations sur le toit d'un véhicule ou dans une remorque.

Combien?

Guido Di Zazzo vient d'acheter un kayak d'occasion pour 300$. Pour du neuf de qualité, compter entre 1000 et 1200$. Pour les autres pièces d'équipement, les prix varient: pagaie (de 60$ à 300$); jupette (de 30$ à 100$); veste de flottaison (de 30$ à 100$); casque (de 15$ à 60$). Le Club de canoë-kayak d'eau vive de Montréal (https://cckevm.org) offre un service de location. La bonne nouvelle: l'accès aux rivières est en général gratuit.

Où et quand?

D'avril à octobre. Le Québec étant un pays de rivières, le choix est varié. À Salaberry-de-Valleyfield, les Di Zazzo se rendent régulièrement sur la rivière Saint-Charles, en plein centre-ville où un bout de la rivière a été aménagé. Sinon, la tribu fréquente la rivière Rouge dans les Basses-Laurentides. Le paternel et l'une de ses filles s'offrent régulièrement les rapides de Lachine.

Pourquoi?

«Ça renforce le tronc, les épaules et les bras. Si on a un gros problème de dos, ce n'est pas l'idéal. Ma plus jeune fille de 12 ans, cela la vide, mais elle y prend goût. Ce n'est pas dangereux. Tout est une question de jugement. Fait intelligemment, c'est un beau sport.»