Sylvie Perret et son mari ont longuement réfléchi à l'école primaire qui conviendrait à leur fils Lucas. Deux ans avant la première rentrée, ils ont entrepris la tournée de plusieurs écoles.

Sylvie a visité l'école du quartier, mais elle n'était pas convaincue. Le service de garde lui semblait ennuyeux et elle n'a décelé aucune cohésion entre les enseignants. Elle a alors rencontré la direction d'un autre établissement réputé pour son programme en littérature, et elle a même jeté un oeil du côté du privé, dans une école d'éducation française.

Son coup de coeur est finalement allé à une école publique, dans un autre secteur mais à proximité de la maison. L'établissement est certifié Vert Brundtland (un réseau axé vers l'écologie et la communauté), et il répond à tous ses critères.

«Nous voulions une école avec un bon service de garde. Nous souhaitions aussi que notre fils aîné, puis son frère, côtoient des éducateurs masculins. Et nous cherchions un milieu où il y avait une belle harmonie, explique-t-elle. J'en ai fait des marches dans le quartier pour observer l'ambiance autour des écoles! Et je ne regrette rien: nous sommes très heureux de notre école.»

Une question de valeurs

Sylvie Perret connaît sa chance. Montréalaise, elle profite de la densité de la population. Dans un rayon de quelques kilomètres autour de chez elle, la famille compte plusieurs écoles primaires.

De surcroît, l'école de son choix a suffisamment de places libres pour accepter ses fils, même s'ils habitent à l'extérieur du territoire déterminé par la commission scolaire.

«Nous avons été chanceux. Nous sommes montrés sélectifs, mais la proximité de la maison, c'était important pour nous aussi. Nous voulions que nos enfants puissent développer un réseau d'amis, et qu'ils puissent se déplacer à pied pour les visiter», explique-t-elle.

En banlieue ou en région, ou encore dans un autre secteur où les écoles sont plus densément peuplées, Mme Perret assure qu'elle se serait montrée tout aussi sélective si l'école de quartier ne lui avait pas plu. Si elle y avait été contrainte, elle aurait opté pour un établissement privé.

«L'école primaire, c'est la continuité de l'éducation qu'on a à la maison. C'est un ensemble, explique-t-elle. On souhaite y retrouver les mêmes valeurs qu'à la maison.»