Décidément, l'adolescence, cela suscite bien des mystères. Les livres sur la question atterrissent régulièrement sur mon bureau: N'ayez pas peur d'éduquer vos ados, Ados en vrille, mères en vrac, Range ta chambre, Être dans la tête d'un ado, et j'en passe. Toujours, avec cet angle, ce ton, du genre: manuel pour comprendre cette bête étrange qu'est l'ado. Pu capable.

Or voilà que sort en France un petit livre qui risque de m'intéresser. Le titre: Parce que ça nous plait. L'invention de la jeunesse, chez Larousse. L'argument? Non, les jeunes ne sont pas que mous, incultes, et insolents. Si leurs codes nous échappent, c'est peut-être parce que nous ne saisissons pas les subtilités de leur culture. C'est du moins l'argument des auteurs, Joy Sorman et François Bégaudeau, qui ont décidé de prendre la défense de la «culture jeune». Un exemple? Vous les trouvez passifs, limite amorphes, les oreilles toujours branchées sur leur iPod, à tous écouter les mêmes chansons bâtardes? Erreur, disent-ils, le téléchargement, iTunes, tout cela nécessite une certaine organisation, un sens de l'organisation, et surtout une individualisation des goûts musicaux, désormais choisis à la pièce. Et ainsi de suite pour la mode, le cinéma, la téléréalité, le rap, même les SMS, qui n'incarnent selon les auteurs non pas «la mort de la langue française», mais plutôt une sorte de «verlan réinventé (...) une machine à n'être compris que par ses semblables».

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