Les Québécois se marient moins qu'auparavant, mais ils sont toujours nombreux à unir leurs destinées. On recense environ 23 000 mariages par an au Québec depuis quelques années.

«Le tiers des gens de moins de 50 ans se sont mariés pour une première fois au Québec dans les dix dernières années», indique Céline Le Bourdais, professeure au Département de sociologie à l'Université McGill et titulaire de la Chaire de recherche du Canada en statistiques sociales et changement familial. C'est peu. Dans le reste du Canada, c'est environ 60 % des gens».

On pense qu'au Québec, ce sont les communautés culturelles qui se marient le plus. «C'est vrai qu'il y a plusieurs mariages dans les communautés culturelles, mais il n'y a pas qu'eux», remarque Amélie Marcotte-Losier, planificatrice de mariage qui sert principalement une clientèle québécoise francophone.

Le type de mariage varie toutefois d'une clientèle à une autre. «Dans les communautés culturelles, on voit souvent des mariages traditionnels au début de la vie commune, alors que chez les Québécois francophones, on voit plusieurs couples qui se marient alors qu'ils font vie commune depuis plusieurs années. Ils sont déjà bien installés, plusieurs ont des enfants, mais ils veulent faire reconnaître officiellement qu'ils sont ensemble depuis longtemps et qu'ils sont heureux.»

Pour les détracteurs du mariage, ou pour les indécrottables rabat-joie, le mariage ne sert à rien. Or, une étude de Céline Le Bourdais porte à réflexion. «Nous avons comparé les unions qui ont commencé directement par un mariage en 1990 avec celles qui ont commencé par une union libre, transformée ou pas en mariage. Résultat: après 12 ans, 75 % des unions qui avaient commencé directement par un mariage duraient toujours, contre 50 % pour les autres. Cela s'explique probablement parce qu'avec le mariage, on signe un contrat et l'engagement est formel», dit-elle.