Sur le plan administratif, certaines destinations comme Las Vegas ou Cuba ont le souci de simplifier au maximum la vie des futurs mariés. Mais dans bien des cas, il faut s'armer de patience et de plusieurs documents.

En plus d'un passeport valide, certains pays demandent que les futurs époux fassent traduire leurs extraits de naissance ainsi que ceux de leurs témoins, les fassent authentifier et les envoient au consulat quelques mois avant le départ. S'il s'agit d'une seconde union pour l'un des partenaires ou pour les deux, des documents authentifiant le divorce, également traduits, s'ajouteront à la liste. Évidemment, toutes ces démarches engendrent des frais.

Chaque pays a ses propres règles en ce qui a trait aux mariages, et elles doivent être respectées pour que l'union soit ensuite reconnue au Québec. Au Mexique, par exemple, des prélèvements sanguins sont exigés. «C'est obligatoire. Un médecin se déplace à l'hôtel pour les faire. Ça permet de vérifier si les futurs mariés ont le VIH», indique Karine Phaneuf, consultante spécialisée en mariage à destination affiliée à Voyages Liquidation. On peut obtenir tous ces renseignements auprès des ambassades et des consulats des pays concernés. De plus, les mariages célébrés à l'étranger doivent aussi respecter les règles de la province ou de l'État, comme la présence d'au moins deux témoins.

Du pareil au même

Une fois ces conditions remplies, le mariage est reconnu automatiquement par les autorités canadiennes et québécoises. Les époux ont les mêmes droits et obligations que s'ils s'étaient mariés ici, selon le site d'Éducaloi. Il peut toutefois y avoir des exceptions, par exemple si l'un des époux est d'une autre nationalité ou si le couple décide de ne pas s'établir au Québec.

Au retour, il n'est pas obligatoire, mais recommandé de transmettre son certificat de mariage au registre de l'état civil du Québec, afin de faciliter les démarches auprès de certains ministères ou organismes. Si le document n'est pas rédigé en français ou en anglais, il devra être traduit par un membre de l'Ordre des traducteurs, terminologues et interprètes agréés du Québec.

Contourner le problème

Afin d'éviter les démarches et surtout les frais liés aux formalités administratives d'un vrai mariage, certains couples optent plutôt pour un renouvellement de voeux. Ainsi, ils peuvent se marier légalement au Québec avant de partir et tout simplement renouveler leurs voeux une fois sur place. «C'est beaucoup moins coûteux; parfois, ça divise les frais de près de la moitié. Il n'y a aucune paperasse légale. Visuellement parlant, la cérémonie est semblable, sauf que la personne qui la célèbre sera la coordonnatrice de mariage plutôt qu'un célébrant habituel», explique Mme Phaneuf. Même que dans certains cas, les invités ignorent qu'il ne s'agit pas d'un «vrai» mariage.

L'organisation

Organiser un mariage à l'étranger peut être très compliqué. On peut communiquer directement avec la coordonnatrice de mariage de l'hôtel choisi, mais plusieurs délégueront cette tâche à une agence de voyages. Une planificatrice de mariage d'ici peut aussi se charger d'organiser le tout et même se déplacer pour la cérémonie.

La traduction

Le plus simple est de faire traduire les documents nécessaires directement au consulat. Les coûts varient d'un endroit à l'autre. Pour Cuba, ce n'est pas nécessaire pour les célibataires, mais pour les divorcés, le prix est de 352$ pour la traduction et la légalisation des documents. Pour un veuf ou une veuve, il s'élève à 704$.