20 ans, étudiant en génie civil. Il courait en hommage à son ami Charles, mort en 2008.

Plusieurs fois, hier, Olivier a eu envie d'abandonner. Quand on l'a vu apparaître dans le stade, il grimaçait de douleur. Après avoir franchi la ligne d'arrivée au bout de 4 heures et 13 minutes de course, il s'est penché pour reprendre contenance avant d'être accueilli en héros par plusieurs proches. «Merci, mon grand», lui a chuchoté en pleurant la mère de son ami Charles, mort en ski alpin. C'est pour lui qu'il courait. «Dans les derniers kilomètres, j'avais l'impression de faire un kilomètre à l'heure, plus rien n'allait. Alors, je me suis rappelé pourquoi j'étais là et j'ai continué.»Pourtant, tout avait bien commencé. «Je me sentais prêt et, en début de course, j'avais un bon rythme, j'étais optimiste.» Vers le 20e kilomètre, cependant, des crampes au ventre, qui l'ont tenaillé jusqu'à la fin, ont changé la donne. «J'ai frappé le mur solidement. Je ne pensais pas que ça allait être aussi dur.»

Il ne regrette rien. «J'ai passé un bel été à m'entraîner. Le but premier était de le faire et j'ai réussi.» «Nous sommes fiers de toi», n'ont cessé de lui répéter famille et amis. Avec raison.