Les Canadiens désirent avoir plus d'informations nutritionnelles concernant les plats achetés dans tous les restaurants, et pas seulement dans les lieux de restauration rapide, selon un récent sondage Harris/Decima.

Deux tiers des Canadiens adultes ont ainsi dit aimer l'idée d'avoir accès aux informations sur les taux de gras et de sel dans tous les restaurants. Les femmes étaient d'ailleurs plus nombreuses à exprimer cette préférence, précise le coup de sonde.

Au Québec, 62 pour cent des répondants se disent en accord avec une telle perspective.

À l'échelle nationale, l'affichage des informations nutritionnelles sur l'ensemble des plats servis dans les restaurants séduit majoritairement les gens âgés de 25 à 54 ans, avec une proportion d'avis favorables plus importante (71 pour cent) chez les personnes dont l'âge varie entre 45 et 54 ans.

Les répondants se sont également fait demander s'ils étaient au courant du projet d'interdiction de vente de boissons gazeuses de grand format et d'autres boissons sucrées de grande taille mis de l'avant à New York par le maire Michael Bloomberg.

Celui-ci veut forcer les restaurants, les cinémas, les arénas, les cantines mobiles et les emplacements de restauration rapide à cesser de vendre des boissons gazeuses et sucrées dans des contenants d'une capacité supérieure à un demi-litre. M. Bloomberg affirme qu'il s'agit là d'une méthode pour combattre l'obésité dans une ville qui dépense plusieurs milliards par année pour traiter des problèmes liés à l'obésité. Il serait toujours possible d'acheter une deuxième boisson, mais les grands contenants disparaîtraient de la circulation.

Les opposants de ce plan affirment que le gouvernement va au-delà de ses prérogatives et empiète sur la liberté personnelle.

La moitié des Canadiens interrogés par Harris/Decima connaissaient la proposition du maire Bloomberg, et les deux tiers se sont prononcés en faveur d'une interdiction semblable dans leur communauté. Seuls 42 pour cent des Québécois étaient au courant du projet du maire new-yorkais, tandis que l'appui solide en faveur d'une interdiction similaire atteint 35 pour cent.

Près de la moitié des répondants à l'échelle nationale croyant que l'interdiction proposée par M. Bloomberg pourrait avoir un impact étaient également persuadés que cela donnerait l'occasion de parler de la consommation des individus en général. Environ 25 pour cent des personnes interrogées estiment que l'interdiction pourrait aider les gens à repenser le nombre de calories qu'ils consomment dans une journée.

Le coup de sonde a été réalisé par téléphone après d'un peu plus de 1000 répondants entre le 27 et le 30 juin, et comporte une marge d'erreur de plus ou moins 3,1 points de pourcentage, 19 fois sur 20.