Deux fois par mois, la vétérinaire Sarah Annie Guénette répond à toutes vos questions sur la manière de prendre soin de vos animaux de compagnie.

Une maman est avant tout un être profondément aimant qui priorisera souvent les besoins de ses petits êtres avant les siens... En se référant à la définition de notre ami Wikipédia, on nous dira qu'une «mère est le parent biologique ou adoptif de sexe féminin d'un enfant... les mères ont un rôle très important dans l'éducation des enfants et le titre de mère peut être donné à une femme qui n'est pas le parent biologique de l'enfant, mais qui remplit le rôle de celui-ci et élève l'enfant».

Au sein de ma clientèle, je retrouve au quotidien ces deux types de mamans dans leurs définitions propres, c'est-à-dire celle qui vient me consulter accompagnée de ses enfants pour Arthur le chien et celle, ou celui, qui n'a pas d'enfant humain, mais qui considère son être à quatre pattes, Shaman, comme son enfant. Ces relations, dites «parentales», envers un animal sont plus fréquentes que l'on ose se l'avouer. Combien de fois ai-je d'ailleurs entendu des exclamations du type: «Nos deux enfants sont partis l'an passé pour l'université et je me perdais dans la maison... mon mari et moi avons donc décidé d'adopter Sophie le caniche royal et elle est maintenant pour nous comme notre troisième fille!»

Et dans un cas comme dans l'autre, tout comme pour l'éducation des petits humains, l'encadrement, la constance, la routine, la tendresse et le quotidien partagé son aussi les bases de l'éducation canine.

Un chien bien éduqué est d'abord et avant tout un animal imprégné de la conviction inébranlable que vous serez toujours là pour lui et que vous l'aimerez envers et contre tout, et ce, jusqu'à la fin des temps. Un coeur de chien, c'est un coeur sans à-peu-près, sans concessions. Armé de cette conviction, votre Bidi le teckel-chihuahua aura une grande confiance en elle-même, en sa place au sein de sa meute, c'est-à-dire votre famille, et démontrera conséquemment une attitude équilibrée envers les inconnus.

Chez les animaux comme chez les humains, l'apprentissage de la vie en société débute par l'expérimentation comportementale en compagnie de ceux par qui l'individu a la certitude d'être pardonné en cas d'erreur. J'entends par là bien sûr la famille, les parents.

Les limites de la «bulle»

L'un des premiers pas sera généralement le test répété des limites de la «bulle» des autres individus avec qui la vie est partagée. En effet, on retrouve tant chez les animaux que chez les humains une zone minimale d'isolement physique qui assure un sentiment de confort et de sécurité qu'on pourrait qualifier de bulle de bien-être. Un chihuahua aura comme vous vous en doutez une grande bulle de bien-être, tandis qu'un bon vieux labrador démontrera souvent, mais attention, pas toujours, une plus petite bulle davantage permissive. Plus la bulle est grande, moins la tolérance aux intrus est facile et spontanée. Évidemment, plus on respecte cette zone minimale d'isolement dans nos interventions auprès d'un animal, plus sa confiance envers nous évolue.

Éduqués de ce concept, vous et vos enfants serez maintenant en mesure d'entrer en contact avec tout le règne animal. Car il importe de comprendre qu'un chien ou un cheval ne sont pas nécessairement de mauvais animaux parce que votre truffe ne leur plaît pas. Un animal équilibré a le droit de refuser les contacts avec certains humains au même titre que vous-même n'accepteriez pas nécessairement de vous faire caresser la tête par votre facteur ou votre voisin d'en face.

Toutefois, une fois son accord donné, un chien vous accordera une place toute spéciale dans son coeur, car dorénavant, vous serez reconnu et célébré par Zoé la chi-cockapoo! Nous recevrons le respect que nous démontrerons, une des règles de base de la vie en société.

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