Vous êtes à la recherche d'un compagnon à quatre pattes mais ne savez où trouver le chiot ou le chaton de vos rêves? Pourquoi ne pas commencer par faire un tour dans un refuge près de chez vous? Peut-être y trouverez-vous l'âme soeur.

Si toutefois vous optez pour un éleveur, sachez qu'il est possible de tomber sur le meilleur comme sur le pire. Tout est une question d'information! Vétérinaire et présidente des cliniques Anima-Plus, Sarah Annie Guénette a donné à La Presse quelques astuces pour faire le bon choix.

Que vous désiriez adopter un chiot ou un chaton, vous devrez tout d'abord vous demander si vous voulez ou non un animal de race. Si c'est le cas, la seule option sera de vous adresser à un éleveur appartenant au Club canin canadien ou à l'Association féline canadienne. Un choix qui a bien évidemment un prix, mais qui vous assurera la pureté du spécimen que vous choisirez, ce qui signifie qu'il sera enregistré et aura tous les certificats de santé voulus.

«Ces éleveurs vous fourniront tous les papiers de garantie de santé et d'antécédents génétiques comme la dysplasie de la hanche et du coude pour les chiens. Très souvent, ces éleveurs vont chercher des animaux provenant d'autres pays pour la reproduction afin d'éviter les problèmes liés à la consanguinité», explique Sarah Annie Guénette.

Chez les chats de race, tout particulièrement le bengale et l'abyssin, faites attention aux Tritrichomonas, des protozoaires (parasites) qui vivent dans le système digestif du chat et se transmettent au cours des contacts avec la mère. «Une fois que l'animal a ça, il est presque impossible de s'en débarrasser. Il existe une certification pour garantir que les chatons n'en sont pas atteints », précise Mme Guénette.

Seul bémol aux races pures: elles ont souvent tendance à avoir une santé plus fragile que les races dites mélangées, ce qui n'empêche pas, bien entendu, les tares génétiques qui doivent être étroitement surveillées.

Les éleveurs n'appartenant pas à une association canadienne ne sont pas pour autant à négliger, car ils peuvent tout aussi bien fournir à leurs clients des documents d'antécédents génétiques.

«Il existe des certifications des hanches, par exemple, faites par les vétérinaires grâce à des radiographies et à des tests, qui sont une bonne garantie. Les dossiers médicaux des trois dernières générations peuvent aussi être demandés à ces éleveurs. Mais s'ils ne veulent pas vous les montrer, ce n'est pas normal!», précise la vétérinaire.

Faites appel à votre bon sens et à votre instinct et évitez à tout prix les animaleries ou les petites annonces sur l'internet, qui ne peuvent vous fournir toutes les informations nécessaires pour vous assurer de la provenance de votre futur petit compagnon. Les usines à chiots garantissent que votre animal aura de graves problèmes de socialisation et de comportement ainsi que de lourdes tares génétiques très coûteuses.

Ce qu'il faut surveiller

> S'assurer que les trois dernières générations de l'animal ne sont pas liées par le sang et qu'elles n'ont pas de tares génétiques. Un bon éleveur doit pouvoir vous montrer les documents de ses reproducteurs.

> Vous devez avoir accès à l'endroit où les chiens vivent. Si l'éleveur vous dit que c'est trop stressant pour les animaux et que ce n'est pas possible, c'est louche et surtout faux! «C'est démontré que la socialisation est cruciale. S'ils ont des femelles en train d'allaiter, elles devraient être dans une pièce fermée, à part», précise Sarah Annie Guénette.

> L'éleveur doit vous fournir les documents qui certifient que l'animal a reçu au moins un vaccin et qu'il a été traité contre les vers (au minimum une fois). «Théoriquement, on donne un vermifuge toutes les deux semaines au cours des trois premiers mois, puis tous les mois jusqu'à six mois», conseille la vétérinaire.

> Le meilleur moment pour adopter est vers l'âge de 3 ou 4 mois. «Deux mois, c'est très tôt!», lance Sarah-Annie Guénette.

> L'élevage doit être propre et les animaux ne doivent pas être en cage toute la journée.

> Les chiots et les chatons doivent socialiser. Dans le cas d'éleveurs familiaux, ils sont élevés avec les enfants, dans la maison. Cela donne de futurs petits compagnons parfois déjà propres, sociables et pas peureux.

> Renseignez-vous sur le type d'alimentation utilisée par l'éleveur. «Certains recommandent à leurs clients la nourriture crue qu'ils produisent eux-mêmes. Des études scientifiques montrent que les animaux qui mangent ce type de nourriture vont être significativement plus malades. Et les gens de la famille peuvent aussi tomber malades en se collant sur le chiot porteur de la salmonelle! Ni les éleveurs ni leurs clients n'ont des congélateurs à -80°C, et la salmonelle se développe invariablement. Il y a maintenant des entreprises contrôlées par le MAPAQ qui proposent de bons produits. Ceux-là sont sûrs», précise Sarah Annie Guénette.