Une vétérinaire voudrait que le Canada permette la vente de contraceptifs pour les chiens et les chats.

Judith Samson-French, de Bragg Creek, en Alberta, estime que l'implantation annuelle de contraceptifs serait une solution moins invasive pour les animaux de compagnie.

Les contraceptifs pour les chiens et les chats ne sont pas accessibles au Canada, mais Mme Samson-French teste actuellement un produit qui vise à contrôler les populations de chiens errants dans les communautés des Premières nations.

Environ 300 chiens dans quatre communautés de l'Alberta et du Labrador se sont fait injecter l'implant contraceptif à l'étude.

Le médicament, appelé Deslorelin, coûte environ 55 $ et il n'entraîne pas d'effets secondaires, selon la vétérinaire. Il a pour effet de cesser la production d'hormones reproductrices chez les animaux. Le Deslorelin est présent sur le marché européen, australien et néo-zélandais, mais il ne l'est pas en Amérique du Nord.

Une solution de rechange à l'opération traditionnelle de stérilisation est nécessaire, puisqu'elle est difficilement accessible pour plusieurs régions éloignées qui ont des problèmes de chiens errants, indique Mme Samson-French. Elle a précisé que la multiplication des chiens errants dans certaines villes menace la sécurité des enfants, rappelant que deux fillettes ont été tuées par des chiens sauvages au Manitoba plus tôt cette année.

Le Deslorelin n'est pas le seul produit étudié par les experts des soins des animaux. Ils travaillent aussi à développer un nouveau vaccin qui déclencherait une réaction immunitaire contre l'hormone activant le cycle reproductif. Les États-Unis vendent déjà Zeuterin, un médicament injectable qui stérilise les chiens. Un autre traitement, le GonaCon, donnerait des résultats prometteurs pour les chats, a ajouté Mme Samson-French.

«Nous nous inspirons des progrès dans les soins de santé des humains pour développer des soins de santé pour les animaux. Nous ne penserions jamais à contrôler la population humaine en imposant une ovariohystérectomie [ablation de l'utérus et des ovaires] pour les femmes et une castration pour les hommes», a-t-elle expliqué.