Avec les aboiements et la destruction de mobilier, la propreté est l'un des problèmes les plus fréquents auxquels les éducateurs canins doivent faire face avec leur clientèle. Avec ou sans cage, Mélissa Ellefsen, de Coup de patte, a donné à La Presse les clés du succès pour que votre compagnon à quatre pattes fasse ses besoins au bon endroit, et ce, en quelques semaines.

Votre nouveau compagnon vous a laissé une grosse surprise au beau milieu du salon? Pas de panique. Calme et patience devraient suffire à renverser la donne. Et la plus grande erreur que vous pourriez faire serait de vous fâcher contre lui.

En moyenne, un chiot peut être propre en seulement une ou deux semaines. Bien souvent, si cela prend beaucoup plus de temps, c'est surtout en raison d'un manque de constance. Si vous n'investissez pas de votre temps pour sortir à intervalles réguliers votre animal et pour le surveiller à la maison afin de lui apprendre les bonnes manières, ses problèmes de propreté pourraient bien s'éterniser.

Pour mettre toutes les chances de votre côté, sachez qu'acheter un chiot auprès d'un éleveur professionnel est un grand avantage. Certains habituent en effet les chiots à faire leurs besoins sur du papier journal avant même leur arrivée dans leur nouvelle maison. «C'est sûr qu'à 2 mois, le chiot va tout de même s'échapper, mais c'est un bon départ. Par contre, en animalerie, beaucoup de chiens sont dénaturés et se couchent dans leurs excréments. C'est alors beaucoup plus dur de les rendre propres», explique Mélissa Ellefsen.

Apprendre à se retenir...

Avec ou sans cage, le chiot doit être laissé seul dans un endroit restreint pour sa propre sécurité: lorsqu'il explore, il va manger tout ce qu'il va trouver.

«Pour l'anxiété de séparation, la cage est aussi un bon outil, car ce petit environnement est rassurant, un peu comme une tanière. Mais elle n'est pas faite pour être utilisée pendant 12 heures. De plus, il ne faut jamais utiliser la cage comme punition», précise la fondatrice de Coup de patte.

La cage est en effet un outil temporaire, et il faudra essayer progressivement de laisser le chien en liberté à la maison, sous supervision, jusqu'à ce qu'il soit propre et sage. Si vous ne voulez pas utiliser de cage, vous pouvez fonctionner avec des barrières dans la salle de bains ou la cuisine, par exemple.

L'important est de comprendre que s'il est libre dans la maison, le chiot va faire ses besoins partout et ne va pas apprendre à se retenir. Plus l'endroit où il reste est petit, plus il sera propre rapidement.

«On ne peut pas forcer un chiot de 2 mois à se retenir pendant huit heures. C'est même cruel!», explique Mélissa Ellefsen. Plus il va vieillir, plus le chiot aura la capacité de se retenir. Mais au cours des premiers jours, il faudra lui montrer où il a le droit de se soulager (journal, coussinets d'entraînement...).

Si vous utilisez une cage, celle-ci doit donc au départ être séparée en deux: elle doit être assez grande pour avoir un espace pour dormir et un compartiment au fond pour faire ses besoins.

Surveillance et récompenses

La clé du succès réside dans le temps que vous allez consacrer à votre animal afin de lui montrer où il doit faire ses besoins.

Petit truc: «Attachez votre chiot à une longue laisse reliée à vous et surveillez-le quand vous êtes à la maison. S'il fait ses besoins au mauvais endroit, laissez-le lui savoir en disant: «Non, pas ici.» Puis sortez-le en le récompensant d'un «oui, bon chien!» quand il s'exécute dehors», précise l'éducatrice.

Tout est une question de calcul: plus il est jeune, plus la vessie de votre chiot a une petite capacité. Sortez donc le plus souvent possible et surveillez le moment où votre animal va boire ou manger pour mieux anticiper le moment où il aura envie de se soulager.

Si certains recommandent l'utilisation de produits répulsifs pour décourager le chien de refaire au même endroit, l'efficacité de ces produits coûteux n'est pas systématique. «Je ne les conseille pas. Un client sur sept va dire que ç'a fonctionné. Le mieux, c'est de laver le plancher avec de l'eau et du vinaigre blanc», recommande la directrice de Coup de patte.

Photo Digital Vision/Thinkstock

La cage est un outil temporaire, et il faudra essayer progressivement de laisser le chiot en liberté à la maison, sous supervision, jusqu'à ce qu'il soit propre et sage.