À l'approche de la saison de la grippe, les responsables de la santé publique surveilleront tout particulièrement une famille de virus de la grippe, afin de détecter toute répétition d'un phénomène importun survenu l'hiver dernier.

À la surprise et au désarroi des scientifiques et des gouvernements, des virus H1N1 résistants au Tamiflu avaient soudainement fait leur apparition en nombre élevé dans le nord de l'Europe.

Depuis, des tests ont révélé que des virus résistants à ce médicament crucial se sont propagés en Amérique du Nord et du Sud, dans les Caraïbes, en Afrique, dans certaines parties de l'Asie, en Australie et en Nouvelle-Zélande.

Des responsables nord-américains disent avoir l'intention d'effectuer des tests visant à détecter toute résistance dès le début de la saison de la grippe dans l'hémisphère Nord, et aux États-Unis du moins, les autorités envisagent de modifier leurs recommandations aux médecins sur les médicaments à prescrire si le problème devait se produire à nouveau. Cela pourrait aller, notamment, jusqu'à inciter les médecins à favoriser le zanamivir, a indiqué un membre du U.S. Centers for Disease Control, parce qu'on n'a pas observé de cas de résistance au zanamivir - nom générique du Relenza, produit par GlaxoSmithKline.

Le producteur du Tamiflu, Hoffman-La Roche, entend participer à l'effort de surveillance au moyen d'une étude menée dans plusieurs pays sur le degré de résistance au médicament, et sur ce qui se produit chez les personnes infectées par les virus résistants qui prennent du Tamiflu (ou oseltamivir).

Le Canada effectuera lui aussi des tests le plus tôt possible, dès l'apparition de la grippe, afin d'informer la communauté médicale des types de virus grippaux qui causent le plus de maladies et s'ils sont résistants au Tamiflu.

Les gouvernements et les grandes entreprises du monde entier ont stocké de grandes quantités de Tamiflu en prévision d'une possible pandémie de grippe.