Les Québécois qui font leur épicerie se laissent inspirer par le moment. Ils flanchent devant un petit gigot qui leur fait de l'oeil. Tant pis si ce n'est pas écrit sur la liste qu'ils ont en main.

Car ils ont bel et bien une liste d'épicerie en main, nous révèle un sympathique sondage fait par la maison MasterCard, qui s'est intéressée au comportement des Canadiens à l'épicerie. Comme pour tout ce qui a trait à la nourriture, le comportement des Québécois à l'épicerie diffère de celui des autres consommateurs canadiens. Déjà, ce sont eux qui y sont le plus heureux. En général, ils font leur marché pas trop stressés et ils aiment bien acheter leurs victuailles de la semaine le soir, après le boulot. Le mercredi ou le jeudi, surtout. Ils dépensent plus que les autres pour leur nourriture, qu'ils emportent dans leur propres sacs. La Québec est en effet la province où l'on se sert le plus des sacs réutilisables. Plus de la moitié des répondants québécois y ont recours. Ailleurs au Canada, on se précipite à l'épicerie le samedi en matinée. Entre 6h et 14h, précisément. L'expérience doit être nettement plus désagréable puisqu'elle donne lieu à un nouveau phénomène: la rage du chariot d'épicerie. Les excès de colère dans les files à la caisse ou derrière la balance à fruits ne sont pas encore très répandus, mais 3% des Canadiens qui ont répondu au sondage ont avoué avoir été victime de la rage du chariot. Le phénomène a été observé en Ontario plus qu'ailleurs au pays, mais les sondeurs n'ont pas émis d'hypothèse pour expliquer cette triste tendance chez les voisins.