La plupart des gens qui ont contracté le virus du Nil occidental de moustiques infectés, même ceux qui ont vécu des complications neurologiques graves, ont de bonnes chances de se remettre complètement avec le temps, selon des chercheurs canadiens.

Dans une étude menée entre 2003 et 2007 auprès de 156 Canadiens infectés par le virus du Nil occidental, incluant certains qui ont développé de graves méningites et encéphalites, la période moyenne de rétablissement était d'environ un an.

Les chercheurs ont soutenu que leur étude allait aider les médecins, les patients et leurs familles à avoir une meilleure connaissance de ce qui les attend.

Entre 2002 et 2007, plus de 2200 cas de personnes infectées par le virus du Nil ont été enregistrés au Canada. Cette année, trois cas ont été signalés jusqu'à maintenant, en Ontario, au Manitoba et en Saskatchewan.

L'étude n'a pas été en mesure de déterminer des pronostics à long terme pour les patients qui ont développé une paralysie flasque aiguë reliée au virus du Nil, étant donné leur nombre restreint. Cette condition, qui résulte d'une défectuosité du système nerveux, entraîne chez le patient une incapacité à bouger correctement les jambes et les bras.

Une petite portion de patients meurent des complications du virus du Nil. L'étude n'a pas inclu sept personnes qui ont perdu la vie peu après avoir été infectées.

Le virus est transmis aux humains par certaines espèces de moustiques, qui ont mordu des oiseaux infectés.

Le Dr Mark Loeb a souligné que 80 pour cent des gens qui contractent le virus du Nil occidental ne développent pas de symptôme et ignorent qu'ils sont infectés. Parmi les 20 pour cent de gens qui seront malades, la majorité expérimenteront des symptômes s'apparentant à la grippe. Seulement environ une ou deux personnes sur 150 développent des complications graves telles que l'encéphalite.

Ce fut le cas pour Dennis Tieche, de St. Catharines, en Ontario, qui se souvient avoir été mordu à la Fête du travail en 2003. Trois jours plus tard, il était hospitalisé après avoir ressenti de fortes fièvres, des maux de tête, de la confusion et des étourdissements.

M. Tieche a été dans le coma pendant presque deux mois, sa famille craignant le pire. Mais il s'est finalement réveillé et a amorcé une longue convalescence.

«Ce fut difficile, a confié l'homme de 64 ans. J'ai dû tout réapprendre.» Cinq ans plus tard, M. Tieche a retrouvé un état physique normal et toutes ses facultés cognitives.

L'étude est publiée cette semaine dans le Annals of Internal Medicine.