Le taux d'infection par le VIH des couples hétérosexuels sérodifférents (un séropositif, un séronégatif), que l'on fixe généralement à une transmission par 1000 contacts, peut être plusieurs centaines de fois supérieur en présence de facteurs de risque, selon une étude.

Cette étude, publiée mardi en ligne et dans le numéro de septembre de la revue britannique The Lancet Infectious Diseases, devait être présentée à Mexico, dans le cadre de la conférence mondiale sur le sida.

Selon la revue, le taux d'infection de 1 pour 1000 ne vaut que pour les couples stables avec peu de facteurs de risque.

Une équipe de chercheurs conduite par Kimberly Powers, de l'Université de Caroline du nord (États-Unis), a étudié les données publiées sur le sujet et estimé les effets des facteurs de risque dans la transmission du virus.

Les résultats sont extrêmement variés, selon que les contacts sont vaginaux ou anaux, que l'homme soit ou non circoncis, que l'un ou l'autre souffre d'ulcères génitaux, que la personne infectée soit à un niveau plus ou moins élevés d'infection virale...

Utiliser une référence unique -1 chance sur 1000- est «sous-estimer» le risque, selon les auteurs de l'étude, qui estiment que c'est «un minimum». Soulignant «la grande hétérogénéité» de l'infection hétérosexuelle, ils font valoir que ce serait «dangereux» de croire que le virus est «très difficile à transmettre dans des couples hétérosexuels».