Un bleuet qui pourrit tranquillement sur le comptoir n'a rien d'attirant pour le commun des mortels.

Tri Vuong, étudiant à la faculté de pharmacologie de l'Université de Montréal, a trouvé le phénomène fascinant: en laissant des bleuets à la température ambiante quelques jours, il favorise le développement d'une bactérie qui quadruplerait les effets antioxydants de la petite bille bleue déjà reconnue pour être une bombe de composés phénoliques. «Nous sommes rendus à évaluer si ça pourrait avoir des résultats in vivo», explique Tri Vuong, qui a fait un jus avec ce mélange de fruits et de bactéries.

Les premières expériences sont réalisées avec des diabétiques qui consomment ce jus de bleuets fermentés. On calcule présentement comment le cocktail pourrait naturellement aider au traitement des patients.

Les résultats seront connus officiellement dans quelques mois, mais l'étudiant est très optimiste quant aux applications médicinales qu'on pourrait faire avec ces bleuets à peine trafiqués.