On n'a plus vraiment besoin de preuves pour le croire, la diète méditerranéenne fait du bien. Plus de poisson, moins de viande rouge. Plus d'huile d'olive, moins de beurre. Des fruits et légumes, frais et en grande quantité.

Une importante recherche menée par le professeur Dimitrios Trichopoulos, de l'Université Harvard, vient non seulement de confirmer la chose, mais a réussi à établir précisément que les risques de cancer sont réduits presque du quart si on ajoute six éléments de la diète méditerranéenne à notre alimentation «nord-américaine».

Les chercheurs ont défini la fameuse diète en neuf points, dont la consommation de vin, de légumineuses et, évidemment d'huile d'olive. C'est d'ailleurs l'utilisation d'huile d'olive méditerranéenne dans la cuisine qui a le plus d'effets sur la santé, selon les résultats de l'étude. En mettre un peu partout, plutôt que d'utiliser des gras saturés, réduirait de 9%, en moyenne, les probabilités de cancer. Adopter deux «habitudes de vie méditerranéennes» réduirait ces risques de 12%. Manger plus de grains entiers et réduire une trop grande consommation de produits laitiers, par exemple.

L'équipe s'est intéressée à l'alimentation de plus de 25 000 Grecs et Grecques sur une période de huit ans. Cette étude exhaustive fait partie d'un grand projet européen qui permettrait d'établir les liens entre certaines habitudes de vie et les types de cancer. Dans ce cas, l'équipe du professeur Trichopoulos s'est intéressée à tous les types de cancer.

Chaque aliment pris individuellement ne réduira pas précisément les risques, explique le scientifique, joint en Europe. Mais une combinaison peut faire la différence. «Nos résultats viennent renforcer l'avis général de manger une bonne variété d'aliments, dit-il, mais avec une petite nuance: cette variété doit être conforme à la diète méditerranéenne.»