Les femmes qui vivent à proximité d'une voie rapide, en particulier dans les milieux favorisés, auraient davantage de risques d'avoir un bébé prématuré ou de petit poids, selon une étude menée à partir des données du registre des naissances du Québec.

Des chercheurs de l'Université de Montréal et de l'Université de l'Australie du Sud ont étudié quelque 100 000 naissances enregistrées sur cinq années, se concentrant sur les données de la ville de Montréal, où des voies rapides traversent des quartiers aisés aussi bien que des quartiers pauvres.

«Nous avons trouvé une association anormalement élevée entre le fait de vivre près d'une voie rapide et des complications à la naissance chez les femmes d'un milieu aisé», a indiqué Mélissa Généreux (Université de Montréal).

«Chez les femmes riches vivant à moins de 200 mètres d'une voie rapide, les probabilités d'avoir un bébé de faible poids augmentaient de 81%, et les probabilités d'une naissance prématurée de 58%, par rapport aux femmes qui ne vivaient pas près d'une voie rapide», a-t-elle précisé.

«Les femmes aisées pourraient être plus sensibles à la pollution des voies rapides, parce qu'elles ont été protégées d'autres risques présents dans les quartiers pauvres», a expliqué le Dr Généreux.

Cette étude est publiée dans l'édition du mois d'août de la revue Journal of Epidemiology and Community Health.