L'an dernier, un petit télescope a commencé à faire son apparition dans les musées d'Europe et d'Amérique. Le Zoomart de Palomar permet de grossir les détails d'une toile ou d'une sculpture au musée par un facteur de six, ce qui permet de franchir la distance de sécurité imposée.

«Palomar avait déjà un premier modèle, mais il fonctionnait mal parce qu'il s'agissait d'une simple adaptation d'une longue-vue», explique le designer qui a mis au point le Zoomart actuel, Odoardo Fioravanti, joint à Milan. «Je l'ai transformé en cône, parce que les gens instinctivement mettent l'embout le plus étroit sur leur oeil. Avant il s'agissait d'un cylindre et les gens regardaient par le mauvais bout. J'ai aussi rendu l'objet plus joli, avec une esthétique proche du iPod, pour que ça fasse comme un bijou quand on le porte autour du cou.»

Palomar est établie à Florence en hommage à Galilée, l'un des pères de l'optique moderne, qui y résidait. La petite entreprise a réussi à décrocher le lucratif contrat de jumelles, microscopes et télescopes de Legambiente, la plus grande association environnementale italienne. Les lunettes «Gardiens de la nature» de Legambiente, conçues et fabriquées par Palomar, ont eu un succès boeuf chez les membres, parce que l'association est très liée aux organismes de gestion des sentiers de randonnée.

Le nom Palomar est issu d'un passage d'un roman d'Italo Calvino. «Quand il y a une belle nuit pleine d'étoiles, monsieur Palomar dit Je dois aller voir les étoiles. Il dit exactement Je dois, parce qu'il déteste le gaspillage et qu'il pense qu'il n'est pas juste de gaspiller cette quantité d'étoiles qui lui sont mises à disposition.»

Palomar a utilisé un concours pour trouver le designer de la deuxième mouture du Zoomart. M. Fioravanti planche maintenant sur des jumelles design pour le théâtre et pour l'armée, ainsi que sur un guide audio pour les musées.

On peut trouver Zoomart par son distributeur américain, Ameico.

www.ameico.com